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21 novembre 2017 2 21 /11 /novembre /2017 09:37

Petite info plausible concernant les ICBM de la DPRK (Corée du Nord).

Spacewar cite une info, peut-être vraie, concernant les difficultés que rencontrerait la DPRK pour la mise au point d'un RV (reentry vehicle) de son IRBM/ICBM Hwasong-14. Les deux derniers tests auraient montré des ruptures mécaniques de l'enveloppe qui protège la CU* pendant la rentrée atmosphérique. AMHA*, d'une part le besoin de se faire un peu oublier de l'opinion internationale vis à vis de ses tests continus de tir missiles (tous genres confondus) et sans doute aussi le besoin de réfléchir et concevoir les matériaux ad hoc pour constituer le RV expliquent le silence actuel des militaires de la DPRK. En contre partie si cette information était réelle, il ne fait aucun doute que la DPRK serait proche de maîtriser le sujet et on avance même que dans moins d'un an les ICBM de la DPRK seront bien dissuasifs et non pas une vague spéculation. Ils n'ont pas fini de nous tirer soucis !

* AMHA = à mon humble avis.
* CU = charge utile

http://www.spacewar.com/reports/North_Korean_ICBM_program_runs_into_major_roadblock_at_reentry_999.html

le Hwasong-14 sans doute le premier ICBM aboutit de la Corée du Nord. (Doc Wikipedia)

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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 18:39

LA CATASTROPHE NUMÉRIQUE[i]

 

 

Moulage des mains du compagnon « Gaité de Roche Corbon » artiste du XIXe siècle. Inutile au XXIe

 

Il n'y a pas que le microprocesseur qui a tué l'ouvrier !

 

On nous parle de plein emploi ! Triste proclamation, il y aura peut-être du plein emploi au titre d'une nouvelle formulation politique sur le chômage, c'est déjà en partie le cas avec les chômeurs de longue durée, les jeunes, les plus de cinquante ans, les seniors, les stagiaires, les catégories A, etc. Ne nous laissons pas bercer d'illusions, oui le chômage disparaîtra de notre culture lorsque le mot "emploi", tel que nous le concevions depuis les trente glorieuses, aura lui aussi disparu. Pour le moment, on appelle emploi "précaire" celui qui, moyennant un faible salaire nous permettra encore de se mal loger, mal nourrir, mal soigner, mal habiller.

 

 

On a, comme perspective, que des emplois de petites mains. Victoire du libéralisme économique.

 

Pour le reste, ce sera habitat de type villages de containers transformés en bidonville comme les anciens les ont connus au lendemain de la seconde guerre mondiale en périphérie et dans les grandes agglomérations. Habiter en précaire, employer en précaire, travailleur épisodique (à la demande), sans grandes perspectives de progression professionnelle, périodes actives entrecoupées de périodes de chômage lui-même modulé de stages souvent plus inutiles les uns que les autres, et ne servant pour le moment qu'à gérer le trop gros chiffre du nombre de chômeurs.

 

 

Les voilà nos nouveaux villages de containers, tous logés à minima, mais sans déperdition de chaleur

 

Syndicats devenus faméliques qui seront de toute façon éradiqués à coup de procès incessants et souvent jugés par des cours privées aux ordres de la seule caste entreprenale, qui finira elle-même par se fragiliser à cause d'une très dure concurrence, au point de la rendre aussi précaire que le monde ouvrier et petit employé. Voilà le décor, c'est le scénario le plus optimiste à court terme. Écrasante victoire du grand libéralisme économique, le pragmatisme excuserait donc toutes les inhumanités. Le slogan "à chacun son mérite et Dieu jugera à l'arrivée" sera l'alibi tout droit sorti des nouveaux intellectuels du monde des WASP (White Anglo-Saxon Protestant).

 

Mais à si bien y regarder est-ce bien tout ou n'est-ce que la couche la plus superficielle du problème posé autour de la mondialisation ?

 

Après tout, pourrions-nous nous prémunir en France des dégâts provoqués par « l'ouvrier polonais » venant travailler à bas prix chez nous qui, "fortune faite", s'en retourne chez lui vivre de ses gains ? Nous le pourrions, mais de fait nous ne le faisons pas ! Non, il y a encore en nous un monstre venu de l'hyde qui murit de jour en jour, alimenté par les succès financiers du NYSE ou de la City. Il enfle dans notre subconscient et devient plus dévastateur grâce aux progrès technologiques au sens le plus général du terme. L'hyde, ce monstre caché dans notre subconscient qui génère et fait tourner la mondialisation sans que nous réagissions, se manifeste en nous faisant apparaître ponctuellement par quelques exemples sa vicieuse pandémie.

 

 

Le temple du Dieu finance à Wall Street NYC. On y décide les guerres et les paix (précaires aussi)

 

Prenons si vous le voulez bien l'expression "uberisation du travail » (voilà un pur produit du GPS, du smartphone et de leurs applications de plus en plus nombreuses) qui évolue tellement vite qu’on n’a pas le temps de la modérer. Elle se développe tellement vite que nous ne savons plus qu’en jouir de façon perverse malgré sa diffusion malsaine. UBER est un vrai produit du numérique et de l'imagination des plus brillants élèves diplômés des grandes écoles de commerce !

Il y a une quinzaine d'années, je regardais travailler une machine à commande numérique qui remplaçait le tour de l'ajusteur. Cette fascinante machine qu'un seul homme conduisait remplaçait le compagnon, le maître, voire même peut-être l'ingénieur. Ce qui me fascinait ce n'était pas tant que cette machine remplaçait trois humains par un seul, mais c'était la rapidité du travail et sa qualité, que même un ouvrier hautement spécialisé (ceux du compagnonnage par exemple) n'aurait pu l’accomplir. Même pas fatiguée, cette machine pouvait travailler indéfiniment, seulement limitée par les coupures de courant électrique du service EDF.

 

 

L’employé modèle celui dont rêve tout bon chef d’entreprise ; la CNC superbe robot actuel

 

Quinze ans plus tard les progrès de cette machine étaient devenus tels que l'atelier s'était transformé en FabLab où trônait certes toujours la machine numérique déjà citée sauf qu'elle avait augmenté considérablement ses degrés de liberté et sa mise en réseau de communication, mais le pire c'était l'arrivée des machines de type "imprimante 3D" capables de travailler elles aussi 7/7 24/24 et en réseau, nonobstant le retour aux 40 heures des ouvriers et des employés sous-payés pour essayer de la concurrencer.

 

 

L’imprimante 3D docile, adroite, infatigable combien de petites mains humaines pour faire aussi vite et aussi bien qu’elle ?

 

Mais au fait à ce stade de cette rédaction, quid des techniciens supérieurs et des ingénieurs généralistes ? Seront-ils devenus les nouveaux employés et ouvriers dans le cadre de la mondialisation. La recherche même de ce modeste statut rendra la fonction fragile et bien sûr devenue à son tour du personnel "taillable et corvéable à merci". Mais ce n'est pas tout, il reste encore à ce monstre incontrôlable, qu’est le libéralisme économique, un volet prodigieux pour organiser un travail rigoureux, optimisé, efficace, c'est la simulation.

 

 

J’ai travaillé dans le numérique débutant avec ce simulateur électronique logique. (Doc de l’auteur CNRS 1977)

 

Ah ! Voilà la simulation, encore un mal-fait du numérique. Avant de se lancer dans une réalisation, testons notre projet à l'aune de l'environnement économique, politique, commercial, social, ergonomique, agressif, projetons aussi tant qu'à faire son obsolescence, son style dans l'ambiance probable du moment à venir. Fiabilité, vous parlez comme but la fiabilité, moi je parle de simulation pour savoir si c'est utile ou pas. Peu importe, il faut produire et consommer et alors on changera peut-être presque gratuitement le produit comme de nos jours on rappelle en usine des millions de voitures dévoyées par un mauvais coup de pub.

Grâce à la simulation, encore combien d'emplois détruits sans aucun espoir de retour ? Je sais, certains me diront que ces nouvelles techniques vont créer de nouveaux emplois (sic), combien d'humains sur Terre, combien de cerveaux utiles pour accomplir la nouvelle tâche, combien en faudra-t-il et finalement combien surtout resteront inutiles et pourtant valables ?

 

 

Voilà un véhicule tout droit sorti d’un ordinateur prêt à la simulation. Il n’existe pas ; peu importe.

 

Pas besoin de beaucoup de cerveaux humains, car l'utilisation des réseaux à large bande passante couvrant la planète jusqu'au domaine spatial des orbites basses (L.E.O.) verra les interventions de ces hyper spécialisés se manifester avec excellence dans de multiples domaines où la machine remplacera l'homme. Quoi, j'en entends un qui me parle d'intelligence artificielle (IA) ?

Nous voilà avec la bête redoutable au complet ; il lui manquait l'intelligence, les machines en disposeront, elles apprendront, je crains même qu'elles n'apprennent à apprendre ! Alors nonobstant UBER et ses célèbres VTC, la voiture intelligente à conduite autonome, reliée elle aussi aux réseaux vers les autres mobiles, naviguera avec ses passagers facilement sans danger, sachant où se garer au mieux une fois sur place. Le segment Uber de la voiture au chauffeur sans contrat aura vécu, vaincu par l'IA des voitures individuelles (électriques) bien entendu.

Est-ce à dire que face à l'IA associée à notre tour d'ajusteur pris en exemple en début de ce sujet, l'ingénieur qui commandait la machine devrait céder sa place au cerveau artificiel toujours pas fatigué, toujours pas revendicatif, toujours précis de nuit comme de jour ?

 

 

FabLab typique. Machine CNC dans le fond, imprimante 3D au premier plan, pas beaucoup de monde

 

Mais bien sûr que oui, la production pour favoriser la baisse des prix va nous mener à un pragmatisme incontournable. D'ailleurs, il faudra les baisser ces prix pour que l'océan des futurs "crève-la-faim" puisse se nourrir pour survivre.

Ce sera un art que de maintenir l'ordre public dans ce monde d'employés ultras précaires. Rassurons-nous la trouille de perdre le peu qui reste de revenu fera tenir "le bon peuple" tranquille. La surveillance par caméras numériques, fixes ou aéroportées, associées à des robots traitant l'image en temps réel permettra de neutraliser toute tentative de manifestation publique excessive. Mais au fait, où seront passés les employés spécialisés dans la surveillance publique actuelle ? Amusante question, ils auront rejoint la cohorte des employés précaires aux contrats de travail zéro heure !

 

 

Truffé de caméras pour notre bien, sommes-nous plus en sécurité ?

 

Mais au fait qui gardera un bon salaire, un bon poste de cadre supérieur ? Ne sera-t-il pas lui aussi soumis au pragmatisme et se voir remercié de son poste au titre de l'âge, remplacé par son jeune assistant, lui-même assisté d'un robot à la vive IA...

La mondialisation aura ça de "pire" qu'elle devrait nous débarrasser des plus fragiles, des plus vieux, très vite, puis elle devra se fourbir des armes pour lutter contre les insoumis que des drones contrôlés à des milliers de kilomètres de là par des automates à la pertinente IA neutraliseront sans coup faiblir.

Puis un autre détail qu'il va falloir régler sans pleurnicherie, ce sera celui de la prolongation de la vie pour les cacochymes qui vivotent en coûtant une fortune en aide médicale. Devra-t-on s'acharner à faire vivre deux ou trois ans de plus une personne très âgée grâce une aide à la survie qui mobilisera des moyens disproportionnés de l'hôpital ? Mourir à 100 ans à la place de 103 ans ne sera présenté que comme un acte d'humanisme. Alain Minc, le pape de l'ultra libéralisme avait abordé ce sujet, je l'avais entendu traiter cet aspect de l'économie libérale sur une chaine de radio FM il y a quelques années (brave homme).

 

 

Accompagnement humain de nos séniors, oui, mais jusqu’où ; qu’en pense Wall Street ?

 

Mais en poussant jusqu'au bout du bout ce raisonnement ; remplacée petit à petit par des robots numériques que deviendra l'humanité sur Terre ? De la "viande vivante" à transporter (précautionneusement) sur Mars dans un objectif global de téraformation ; voilà une idée.

Dans cette suite cauchemardesque, je n'ai utilisé que le microprocesseur et son activité numérique pour noircir le tableau, mais avons nous encore pensé à associer l'humain aux progrès biotechniques, la fameuse barrière du vivant et de l'inanimé, la génétique, dans ce quelles ont d'espérance ou de plus tragique, l'eugénisme, la procréation par moyens artificiels pour la convenance, le tri des petites "crevettes" humaines ! Qui peut arrêter ce délire ? L'écologie serait-elle le bon candidat modérateur, va savoir ? Sinon, on pourrait aussi espérer en la dramatique collision de la Terre par un géocroiseur (G.E.O.) dans le genre petit astéroïde ; il serait aussi un bon candidat régulateur radical ; il serait capable de renvoyer les quelques survivants vers ce qu'ont vécus les humains aux ères préhistoriques, je fais allusion à une remise à zéro du déroulé de l'histoire humaine un peu comme un scénario à la René Barjavel[ii] dans son livre : Ravages. Mais est-ce bien tout ?

 

 

Le géocroiseur salvateur ! Ne rêvons pas, c’est inhumain et les survivants envieront les morts.

 

Au fait, y aurait-il une limite à la dégradation sociale pour qu'ici est là se manifeste une brutale réaction de rejet au progrès sous-tendu par un libéralisme décomplexé n'ayant pas peur d'afficher son in humanisme face au pragmatisme économique ?

Bonne question, vivre dans le précaire comme cela semble devenir la règle peut-elle pousser à un acte brutal de rejet ? En France cela ne semble même pas un peu envisageable pour le moment, même si beaucoup l'espèrent dans les différentes versions populistes de certains projets politiques. L'idée de tourner la page est un acte fort, il faudrait que les élites commettent d'énormes erreurs dans la religion libérale pour la provoquer. Justement, posons que les élites sont plus intelligentes que nous, et elles savent très bien jusqu'où ne pas aller trop loin, trop vite. Mais si au titre de la mondialisation leur statut de privilégiés était contesté lui aussi par la machine et son IA permanente, qu’en serait-il de l'aventure mondialiste ? Attention, dans ce cas nous ne nous battrions plus contre les seules élites et, comme la bourgeoisie à la veille de la première Révolution française de 1789, qui avait pris fait et cause avec les "populaires" les encourageant même à renverser le système, ici il en serait de même. Mais pour nous, au fait quel système ?

Sur mon blog j'avais rédigé une trilogie dont un article était titré : « Qui suis-je pour douter d'un ordinateur ? » Effectivement qu'est-ce que nous aurions à reprocher à un système de robots intelligents capables de nous soigner, de nous protéger, mais pas de nous faire travailler dans un esprit productif tant ils seraient efficaces ? C'est là qu'est le dilemme se soumettre au monde de la machine où se battre entre nous pour gagner notre droit de vivre libre, ce serait l'actuel droit du plus fort (dite loi de la jungle) peu encourageant. Le système de robot lui ressemblerait au statut des maîtres d'antan et de leurs esclaves (nous) et dans un monde plein d'incertitudes, la position d'esclave étant toujours plus enviable que celle de l'homme libre dans un monde où les ressources se raréfient.

 

 

Ah, il y a encore deux humains pour faire tourner cette usine de composants Intel

 

Puisque nous savons maintenant qu'il faut d'abord que l'entreprise fonctionne (suivant les règles du capitalisme libéral), il faudra veiller à ajuster l'emploi aux ventes, d'où la précarité élaborée en paradigme. L'assistance à la bonne gestion des entreprises se fera par la voie du numérique où trône l'ordinateur. Le personnel servira l'intérêt de l'entreprise et devra être soumis aux dictats des règles du monde entrepreunal. On croirait dictées les nouvelles Tables de la Loi...

L'intelligence artificielle sera-t-elle tenir compte de ce dilemme, donner un espoir aux foules tous talents confondus ou devra-t-elle sélectionner les plus aptes à la servir pour un temps. Pour le moment l'IA n'est pas capable d'apprendre à apprendre seule, mais attention à ce que le phénomène n'éclose hors de notre attention et que protégée par une police d'automates elle mette l'humain en échec et mat. Pour faire progresser le robot en intelligence artificielle, pourrions-nous lui inculquer la notion de récompense/sanction pour moduler la notion de métrique de façon à ce que le robot apprenne à bien apprendre dans l'esprit "Deep learning" ? Au final que ferait-elle de ce surplus d'humaines bouches inutiles et je ne vous parle pas ici que des seniors ?

Pour le moment notre premier souci vient du numérique qui développe un vif intérêt chez nous en ce qu'il permet de tenir informé tout le monde sans distinction. L'ancien slogan "au moins on est à savoir au mieux on se porte" n'ayant plus court comment voudriez-vous que nos élites se drapent dans l'exclusif savoir ? Ce n'est pas si simple, comment désigner un chef de file si n'importe qui peut revendiquer la place ? Pendant qu'iconoclastes, nous renversons les idoles comme un Trump abat une Clinton ou comme le bon peuple britannique rejette la gentry pro-européenne pour s'en retourner à ces vieilles chimères du temps passé et comme un phénomène identique pourrait se passer en France à la prochaine échéance législative, que peut-il se passer ?

 

 

1940 Exodes des Parisiens vers les campagnes. Vous l’imaginez maintenant au XXIe siècle ?

 

Décérébrés nous allons courir un fantasme idiot genre Pokémon Go en attendant l'effondrement du système. Souhaité par les plus bêtes, craints un peu par la classe moyenne, mais un peu tentée tout de même, et les élites terrifiées regardant le spectre de leurs privilèges disparaître dans un séisme total. Dans les grandes métropoles de plusieurs millions d'habitants avons-nous réfléchi que nous avons besoin pour survivre d'au moins trois litres d'eau saine par jour ? Quitter les villes pour la campagne ! Mais nous avons déjà vidé les campagnes. Il y aurait peut-être assez d'eau sanitaire, mais avec quoi se nourrir ? Si nous n'avons pas de quoi nous sustenter, en moins de cinq jours nous n'aurions plus de force pour aller plus loin, je subodore le spectre de la terreur.

Oublions pour le moment ce type de tragique perspective. Revenons à nos machines de plus en plus performantes et aussi c'est inévitable de plus en plus intelligentes capable de s'adapter rapidement aux variations d'un monde en grand doute. Nous avons encore le contrôle sur elle (pour le moment), mais elles n'ont aucun état d'âme (pour le moment aussi) obéissant servilement aux sirènes d'un monde ultralibéral qui tient dans ses griffes la finance. Ordre est donnée aux "savants" d'accentuer la recherche sur les nanotechnologies d'un côté et de l'autre veiller à garder un très haut niveau de disponibilité d'énergie. La machine numérique tourne inlassablement et nous collaborons avec elle pour lui assurer plus de performances. Plus de performances égalent plus de chômage, plus de guerres larvées, et par réaction, plus de terrorisme incontrôlé. Nano physique contribuant à réaliser des nano moteurs indispensables à la marche de multiples robots ultras spécialisés. Nano chimie reliant des molécules improbables aux qualités de catalyseur indispensables à une chimie omniprésente capable de résoudre des problèmes techniques sans que la présence humaine soit recommandable. Nano biologie contribuant à faire de nous des seniors en bonne forme physique et mentale, rarement malade (où si peu). Voilà venu le temps des clones, après les procréations assistées par des machines capables de doser (par synthèse) le système endocrinien (hormones) pour nous faire de beaux enfants. Les clones seraient donc d'abord de véritable boîte à outils pour nous réparer histoire de retarder notre inévitable mort. Irions-nous jusqu'à un duplicata et si oui, pour quoi faire ?

Dans ce monde où une petite élite d'humains protégée par ces machines intelligentes commencerait à douter dû sors qu'elle aurait, en assistée de ces robots bons en tout et que ferait la masse des humains non élites ? La masse de la populace nourrie soignée débilitée ne lèverait, sans doute, même pas le petit doigt pour les protéger dans leur tour d'ivoire devenue piège de cristal luxueux. Einstein disait : « je crains le jour où la technologie dépassera l'homme. Le monde aura une génération de parfaits imbéciles ! »

 

 

Finale d’approche automatique sur un avion commercial. C’est la règle aujourd’hui…

 

 

Pour le moment l'humain est encore dans la boucle du système robot intelligent : c'est bien entendu le cas du pilote d’aéronef professionnel qui laisse l'avion être dirigé par le système dit pilote automatique et il le fait du décollage au poser des roues sur la piste et si le pilote reprend les commandes à ce stade ce n'est que parce qu’on ne trouve pas utile d'aller plus loin, mais installez un système de pilotage automatique au sol genre Tesla de Elon Musk, plus un système de manœuvre automatique pour se garer comme une bête voiture Renault, pourquoi pas ? Voyez-vous maintenant l'avion se poser seul et rejoindre sa place de parking automatiquement sous le regard du Commandant de bord qui n'aura comme seule activité technique que faire de la surveillance en vol et serrer le frein de parking à l’arrivée, et vous voyez où je veux en venir QUID du copilote ? Ça fait peur...

 

Vous vous souvenez du célèbre programme Apollo qui avait en 1969 permis de débarquer le 21 juillet deux Américains sur le sol sélène ?

 

Peut-être ne vous êtes vous jamais demandé comment cela ce fut du point de vue du système numérique ?

Voyez cette petite pose dans mon sujet et voyons un peu cette histoire :

En fait le rôle du Commandant de bord dans ce vaisseau numérisé se bornait à suivre un scénario et valider une manœuvre calculée à l’avance depuis un ordinateur terrestre et transmis à l'ordinateur du vaisseau par radio pour action, c'est à cette principale occasion qu'intervenait l'humain, il était demandé au chef de bord, Neil Armstrong, de valider le programme de la manœuvre s'il l'a trouvait cohérente avec le plan de vol. En cas de doute une liaison radio, vaisseau Houston (Texas) permettait de bien se mettre d'accord sur la pertinence de cette manœuvre avant de la valider (par un Enter) pour la suite du vol.

 

 

La flèche rouge vous indique la touche « Enter » de l’ordinateur de bord face au pilote du vaisseau.

 

Nous étions en 1969 et vous voyez déjà le principe du rapport homme-machine ce n’était que ça. Un ordinateur au sol a traité tout le vol (navigation et pilotage) a échangé des données entre son plan de vol et celui réel du vaisseau, a élaboré une action de correction, a transmis les paramètres de cette correction puis, a sagement attendu que l'ordre d'exécution du commandant de bord soit donné. Voilà le rôle de l'homme dans la boucle du système automatique Apollo et attention nous étions en 1969, c'était il y a presque un demi-siècle, vous vous imaginez aujourd'hui où nous en serions/sommes ?

 

 

Opératrices de saisie pour l’alimentation en données de l’ordinateur au sol du pilotage du CM Apollo.

 

Ne pensez pas aux actuels drones, ce n'est qu'un bref passage où nous sommes encore dans la boucle, mais ce qui va suivre est plus dramatique. Allons voir du côté des nanotechnologies. On parle du mariage de nouveaux matériaux constitués à partir de terres rares, de nano processeurs, d'immenses nano mémoires, associés à de nano voire pico moteurs presque invisibles actuateurs capables de se mouvoir dans des espaces non accessibles à l'homme. Ajoutez à ce genre de robot une intelligence (artificielle forcément) qui puisse décider d'une action appropriée à la situation à partir d'une base de données dans laquelle il trouverait une réponse à sa quête d'action.

 

 

Manipulation de nano particule de cobalt, on en est à 5 milliardième de mètre. On en est là en 2016.

 

Bon je ne veux pas vous froisser, je ne parle pas là d'abstraction intellectuelle, mais croyez vous que dans la vie de tous les jours nous fassions de l'abstraction, laissons cela pour le moment à nos chercheurs scientifiques, mais pour la vie normale, celle de tous les jours c'est bien comme cela que nous fonctionnons intellectuellement c'est l'expérience acquise, et bien pour ce nano robot c'est pareil. Mais nano jusqu'où ? Et bien, disons la taille d'une mouche, d'une fourmi de quoi pénétrer jusqu'à des organes humains pour les contrôler, soigner, remplacer. Ici je fais allusion à des robots mécaniques. Vous me direz que ce n'est pas très spectaculaire, car on va déjà loin dans la microchirurgie. Ici je ne parle pas de micro, je parle de nano, c'est un facteur mille fois plus petit ! Un exemple, on lançait des satellites artificiels capables de nous informer sur l'état de notre planète et qui ont une masse unitaire de 2000 kg, en mode satellite on en lance actuellement pour le même objectif une vingtaine, mais en mode microsatellite et on en lancera sous peu deux cents en mode nano satellite cela échappe à notre entendement. J'en entends un qui me dit que de micro à nano

 

 

L’actuel assistant du chirurgien. Le médecin est encore dans la boucle ; mais pour combien de temps ?

 

c'est un facteur mille fois plus petit, mais là je vous parle de ce qui existe et le mot micro-nano-pico n'a qu'un sens littéral et pas mathématique. Le vrai pico machin, ce serait déjà la taille d'une amibe dans ce cas !

Voulez-vous vous aventurer dans le monde de la nano chimie ? Catalyseur tellement infime que nous pourrions les synthétiser au point de les injecter dans une opération de chimique infime capable de générer des produits impensables encore aujourd'hui.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La nanochimie aux frontières de l’infinitésimal. Synthèse de molécules improbables.

 

Mais c'est avec le pire les nano biologies que l'on touche au dramatique ; pour fabriquer des cellules vivantes véritables chimères que la nature n'aurait pas osé concevoir (hors accident), elles seraient capables de s'allier aux nôtres pour exhiber une nouvelle fonctionnalité voire même un nouveau membre destiné à multiplier notre adresse, une fois les cellules nerveuses artificielles connectées à notre cerveau pour éducation. Vous auriez en fait pensé clone, oui clone ce serait bien dans le genre horreur, mais est-ce utile au point où j'en suis de ce sujet ? La littérature de science-fiction et même les films qui depuis le bon Docteur Frankenstein nous ont donnés à méditer en tremblant sur ce cas. Rassurons nous bien avant de "d'en arriver là", il y aura déjà eu de quoi ébranler le reste de notre sécurité. Prêtons encore à Einstein une autre tirade peu amène : « L'univers est infini comme la bêtise humaine ; encore que pour l'univers je n'en sois pas certain ».

Bien vu donc, le numérique c'est aujourd'hui le "super automate", bien versatile, il ne lui manque plus qu'un peu d'intelligence et c'est du peu qu'il en soit ainsi et nous nous trouverons devant un sérieux problème à résoudre. Bien entendu nonobstant les plus cupides d'entre nous qui voudrons cacher ce problème pour satisfaire leur coupable "business" industriel ; il faudra faire avec ceux-là aussi. Bien entendu il y avait bien eu la charte du robot qui avait été dictée au début des années cinquante par Isaak Assimov (auteur de SF) qui ne faisait pas preuve d'une grande imagination à cette époque sur ce que deviendrait réellement le robot au XXIe siècle avec son environnement. Le progrès de la robotique c'est aujourd'hui d'une part le progrès du numérique associé aux réseaux et aux grandes bases de données et au micro machine ce n'était pas prévu comme ça. Nous avons dans notre main le smartphone qui est déjà un outil dramatique pour nos vieilles sociétés. Elles sont bousculées non pas par l'appareil, mais par les applications que nous pouvons imaginer grâce à lui. Le monde a changé très vite dès la maturité de cet outil ! Imprévisible, au point que quelques faux visionnaires tentent de nous rassurer en vain sur sa domestication ; tout ce que nous avons gagné sur lui, c'est de le voir interdire dans son segment téléphonie (à la main) en conduite automobile, c'est maigre.

 

 

Voici une application smartphone. Le Headup Display GPS assistant de navigation routière tête haute.

 

Pour ma part je le regarde, dubitatif, assurer la navigation en voiture en mode "head up display", projetant à l'infini une image de nos GPS routiers, sur le pare-brise de nos véhicules et en plus en nous conseillant oralement la conduite ; incroyables, que sont devenus nos bons vieux téléphones fixes RTC-64 ? Le robot humanoïde que nous pouvons télécommander à distance pour mettre en route une tâche ménagère est déjà commercialisé, il est encore assez passif, mais cela ne durera pas, si Deep Blue a gagné sur l'humain dans le jeu d'échecs cela commence à dater, mais ce n'est pas pour laisser ces robots jouer les godiches dans un coin de la maison, et encore si vous doutiez de la réelle intelligence du robot voyez comment en 2016, AlphaGo, celui qui a mis KO l'humain au jeu de Go au célébrissime 37e coup contre le maître des maîtres, il a remis à leur place les tenants qui croyaient à la seule possibilité d’abstraction intellectuelle celle d’un humain . Jeu de Go dont nous avons appris à cette occasion qu'il est encore beaucoup plus complexe à solutionner que le jeu d'échecs[iii] ! Vous pensez bien qu'avec de telles capacités, il va pouvoir sous peu malmener nos pauvres esprits d'humains moyens. Il y a une remarque que je veux bien faire ici, vous savez pour rester en contact avec nous le robot doit s'adapter à notre ergonomie, il doit adapter sa vitesse d'action à la vitesse de nos perceptions, afficher des données pour notre œil, faire des demandes en langage humain compréhensible, passer du mode numérique ou il excelle au mode analogique pour que notre cerveau suive ses actions.

 

 

Les écrans, les manettes, le robot doit adapter son interface homme-machine à notre ergonomie et nos sens. (Tableau de bord numérique d’un hélicoptère Sikorsky S-92. (Doc de l’auteur)

 

Il doit nous offrir un volume suffisant pour que nous l'approchions ; un levier doit tenir dans notre main, il faut qu'il s'y fasse, mais si on le laisse faire seul, vous imaginez le temps qu'il va gagner pour agir, l'espace qu'il va gagner si nous ne sommes pas dans sa boucle ?

Méditez un peu cet aspect de l'histoire ; je pense qu'on doit le déranger !

À mon humble avis, tant que nous ne sommes pas capables de transmettre une information d'émotion de notre cerveau sur un réseau câblé via une interface électronique et un traitement numérique pour la reconnaître, nous pouvons dormir presque tranquilles.

En ce moment, le numérique ne fait que détruire des emplois et si j'en juge par les bulletins de vote exprimés (pour ceux qui ont la chance de pouvoir librement voter) on semble s'en accommoder ; mais quid du jour où on opposera une intelligence artificielle à une intelligence humaine, hors grosses abstractions intellectuelles ? Rappelons-nous que dans un registre de fonctionnement cérébral humain normal les coups de génie sont rares et pour autant nous pensons intelligemment et cette pensée nous fait vivre. Imaginons ce qu'il se passerait si nous étions en compétition directe avec un robot doté d'IA de même niveau (?). J'ai du mal à l'imaginer, quoique...

Dans le film "The forbiden planet" de Fred McLeod Wilcox[iv] 1956, une civilisation extraterrestre, les Krells, avait totalement disparue et pourtant elle avait poussée son évolution à une extrême puissance technologique et une maîtrise de l'énergie (thermonucléaire) qui, une fois la catastrophe survenue avait laissé la place à une gigantesque machine autonome, auto-entretenue ; personne, et une machine seule en état qui fonctionnait avec assez d'intelligence pour continuer à exister !

 

 

Plus de présence humaine dans cette usine BMW. Que des robots sagement au travail. Nouveau compagnonnage

.

Dans notre cas imaginer un tel scénario (de science-fiction) ne serait pas concevable puisque si quand bien même cette situation devait survenir, il y aurait longtemps que les humains survivants auraient émigré vers d'autres planètes ou satellites telluriques pour se mettre à l’abri de l’accident. Qui plus est, ils auraient procédé à une téraformation, recréant une Terre viable pour eux. Ce scénario à la Wilcox n'est pas crédible ; même réduite à peu, une civilisation humaine peut se régénérer et se battre contre des robots, même dans un scénario comme celui de Terminator de James Cameron 1984, sans le voyage dans le temps bien sûr.

Ce qui me chagrine ce sont des scénarios possibles (même probables) tels que le clonage humain, des robots au moins aussi intelligents que nous, façon vie ordinaire de tous les jours, maîtrise de l'énergie thermonucléaire autorisant une énergie sans limites et enfin l'exploration de nos planètes du système solaire, transformées en véritables magasins de ressources indispensables à nos ambitions.

 

 

Voilà la seule officielle création de clones réussie la brebis Dolly (UK 1996)

 

Il ne fait pas de doute que depuis le premier clonage réussi d'une brebis en 1996 (Dolly) et même si horrifiés par le rendu possible d'un tel processus sur l'humain nous en avons ressenti le besoin de modérer (législativement) nos ambitions sur ce sujet, il n'en reste pas moins vrai que c'est possible. Ne revenons pas sur l'intelligence artificielle, car arriver à battre le meilleur joueur de GO à l'aide d'un ordinateur cela est déjà considéré comme une forme d'intelligence artificielle. Il ne nous manque plus que la liaison cerveau humain-machine par une voie directe (optique, électrique) genre neurone sur transistor pour envisager une suite intéressante ou inquiétante au problème de l'IA, comme j'y faisais brièvement allusion plus haut.

 

 

Le cœur du problème. La liaison effective d’un neurone à un transistor. Voilà le défi maximal. (Doc de l’auteur)

 

Rassurons nous, cela n'existe pas encore de façon bien convaincante sauf à savoir capter une tension électrique générée par une terminaison nerveuse et envoyée commander des actuateurs, par exemple ceux d'une main artificielle. Mais je suis certain que l'on y travaille et peut-être même pas dans ce seul but.

Alors que penser d'une possibilité d'entrer en communication avec un cerveau par une voie directe, cela a-t-il un sens ? Par exemple si je ne vois pas ce que voudrait dire se connecter à un cerveau, je pourrais peut-être imaginer envoyer de l'information électrique sur une rétine détruite et faire arriver par ce biais un signal dans la zone cérébrale qui va bien pour traiter la vision. Pour le moment en traitement de la vision, dans cet esprit l'IA se base sur les grands nombres de données, mais de quelle quantité parle-t-on ? Selon Serge Escalé, il l'évalue de la façon suivante :

« ...Pour une application de reconnaissance d’images via des réseaux neuronaux qui simulent sommairement le cerveau humain, une image de 400*400 points, soit 160 000 pixels, multipliée par 500 couches de traitement, génère 80 millions de paramètres à traiter... »

 

Assister un cerveau humain pour la vision voila un acte de pure intelligence artificielle

 

Pour ma part, j'ajoute arbitrairement une centaine de lignes de code pour le traitement numérique de chaque paramètre soit 80 Mégas paramètres que multiplieraient 100 lignes de code et on a une image fixe de 8 milliards informations. Pour l'analyse du mouvement, posons 50 images par seconde soit près de 400 milliards d'opérations seconde. On discerne la complexité du sujet, certes cela sent la déception, mais attention ici en numérique nous avons une image exacte, il n'y a pas d'erreur, de mirage, de confusion mémorielle comme chez l'humain. Ce n'est pas une reconstruction mentale depuis le processus analogique comme celle sans doute synthétisée par un cerveau bien de chez nous. Pour le moment l'IA se base sur les grandes bases de données et leurs subtils questionnements pour trouver des solutions de continuité.

 

 

La base de données qui diffuse dans le monde entier ; voilà notre nouvelle mémoire.

 

Je peux aussi imaginer par un même système électronique détecter les signaux qu'envoie notre cerveau à son système d'élocution orale, d'un système détruit lui aussi et récupérer le signal et l'envoyer électriquement vers une machine de traitement de la parole. Jusqu'ici je peux l'imaginer, mais maintenant comment faire voyager des signaux issus d'une machine dans la mémoire humaine, où réside-t-elle, qu'est-ce que la mémoire, a-t-elle un seul lieu de résidence dans notre cerveau ? Cela se complique, et l'éternelle question se pose : le cerveau humain peut-il se comprendre ?

 

St Augustin, Spinoza, Freud pouvaient-ils imaginer une libido virtuelle comme pourrait la générer une machine électronique connectée à notre cerveau ?

 

En tous cas entre connecter un cerveau humain à une machine ou rien, il y a de la marge que nos robots vont certainement franchir et à ce moment-là le problème de l'IA va se poser avec rudesse. Un robot pourrait-il par exemple, une fois éduqué et ayant appris à apprendre au point que l'on puisse lui confier la fonction d'enseignant pour nos enfants ?

 

 

Nos chers enfants formés par de patients robots, pédagogues, c’est tout à fait envisageable.

 

Rien aujourd'hui n'interdit à ce que la question se pose, la fonction éducation est récurrente et moyennant de petites adaptations elle est identique sur plusieurs générations. Mis à part les enseignants humains mis au chômage, où serait le problème ? Finalement les MOOC de Massive Open Online Course qui pour le moment par l'intermédiaire des réseaux numériques permettent de livrer un enseignement à n'importe quel autodidacte décidé à s'instruire sans fréquenter Écoles et Universités ; voilà un genre que l'automatisme intelligent d’un robot pourrait faire une fois éduqué. Non pas le "bête âne" robot destiné à ânonner son cours, mais le robot capable d'adaptation au cerveau d'un receveur humain et en plus en améliorant son cours d'année en année aux vues d'autres prestations parallèles ; il serait bien un candidat au CAPES, résolvant d'un coup le manque chronique d'enseignants, et le remplacement des enseignants humains absents...

Choix cornélien :

Au fait, apprendre à apprendre à un robot pour qu’il génère de l’intelligence artificielle ce n’est pas simple. Je ne pense pas à lui faire éprouver des émotions complexes, non des choses simples que nous ne serions pourtant pas résoudre facilement.

 

 

Le robot doté d’une moyenne IA peut-il nous servir pour le service de la maison ?

 

Voyez ce cas lu dans « Science » du mois de juin 2016 [ © Iyad Rahwan ]

 

 

 

 

Voici un choix cornélien. Comment va s’en sortir notre robot dans ce choix difficile ?

 

Un véhicule robotisé circule dans une ruelle. A son bord quatre passager, par exemple papa, maman, et leurs deux tout jeunes enfants. Le radar surveille la route, mais à un moment surgit l’inattendu. Un jeune couple riant s’avance sur la route sans prêter attention. Sur les bords, il y a des murs perpendiculaires à la route. Le choc est inévitable (loi sur l’inertie). Comment programmer le robot ? Deux solutions : soit on freine au mieux et on renverse le jeune couple en risquant de graves blessures (ou pire) soit on lance le véhicule contre un mur de côté épargnant le jeune couple, mais blessant grièvement ou pire quelques passagers du véhicule. Quelle est la bonne solution ?

Oui, bon, passons…

 

 

Article ordinaire en 2016 sur la précarité du travail. Doc « Médiapart »

 

Pour le moment je vois plus de nuages noirs générés par les nouvelles technologies numériques et autres que de ciel clair. « Je dis ça, je dis rien... »

 

[i] Ce titre n'a rien à voir avec la catastrophe ultra-violette soulevée par Rayleigh & Jeans à la fin du XIXe siècle

 

[ii][ii] Voir le roman de SF de René Barjavel : Ravages (1943), chez Gallimard ou chez Denoël.

 

[iii] Voir le livre de Mickaël Launay : Le Grand Livre Des Maths (2016 chez Flammarion) page 261.

 

[iv] Du film Planète interdite (Forbiden Planet) de Wilcox 1956

 

Les illustrations sont presque toutes issues de Wikipedia.

 

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28 août 2016 7 28 /08 /août /2016 15:07

 

Au milieu du chaos, nous sommes KO mais debout .

 

Paysan aux champs et dans l’horizon lointain le feu nucléaire qui va bouleverser son monde si tranquille (Doc D.M & DoD)

 

Maelstrom social, politique, économique, technologique, philosophique, spirituel, éducatif, médiatique, etc. Vent de panique sur nos esprits.

 

Et si encore tous ces arguments cités plus haut et qui sont bien entendu paramétrables mais en plus interférant entre eux s’étalaient dans le temps, cela serait peut-être gérable pour chacun de nous, cela nous laisserait assez d'attention afin d'admettre que si on peut appréhender un problème, on ne serait pas obligé de les assimiler tous en même temps et en plus nos voisins ne seraient pas obligés de suivre nos interrogations au même moment en plus des leurs, c'est vrai qu'il y en a tant à étudier et comprendre sur un même sujet. De toute façon point de salut ; tout les problèmes se manifestent en même temps, et la sensation de chao s augmente, le maelstrom semble monter en puissance. C'est une sorte de fin du monde ; en fait soyons modeste, disons une fin d'un monde, avec une page du progrès humain qui semble maintenant se dérouler avec brutalité, et désordre.

 

Alors plus de gros bras de la CIA pour piloter cet avion espion U-2 ; une femme et en plus afro-américaine. Il ne manquerait plus qu’elle ait été mère porteuse d’une aventure de GPA pour un couple d’homosexuels français et vous avez un aspect du maelstrom culturel (Doc DoD)

 

Social ; comment voulez vous tenir en place une hiérarchie sociale où le chef qui hier disposait seul du savoir et de fait trouvait légitime la soumission des subalternes, alors qu'aujourd'hui il voit maintenant ses assujettis aussi instruits que lui grâce aux flots d'informations qui circulent sans restriction ? La sentence : au moins on est à savoir, au mieux on se porte ; n'aura rapidement plus cours !

 

Trop de personnes instruites en France soit en formation académique, soit en autodidacte ; sale temps pour l’intello professionnel (Doc Pierre Saliba)

 

Certains éclairés parlent encore de fracture numérique, d'autres encore plus cultivés parlent « d'uberisation « du travail, d'autres moins malins nous commentent les effets du néo libéralisme économique triomphant. Puis de petites voix nous rappellent ici et là des progrès inattendus qui nous semblent amusant mais le sont-ils vraiment (?), ici des drones jouets, là une voiture qui se gare toute seule, et là encore une imprimante 3D qui nous fabriquent des pièces plastiques impossible à tourner à la main. Que dire de ces applications numériques qui nous assistent dans toutes nos activités et qui plus est résident gratuitement dans les smart-phones de tout un chacun ? Sommes nous prêt à user de la réalité virtuelle, de la réalité augmentée, elles aussi couplées aux monstrueuses bases de données, elles même mises en réseau avec des bandes passantes énormes. Processeurs quantiques, tout cela arrive vite bien trop vite. On aimera réagir comme le vieux sage du roman Ravage de Barjavel qui en fin d’histoire tragique voit revenir, réinventé par des jeunes, une machine à vapeur qu’il s’empresse de briser rappelant à tous que ce genre de progrès a déjà coûté une presque fin du monde !

 

Un des visages angéliques d’uber. Attention prenez garde le robot vous veut du bien. (Doc ©AP)

 

Même notre économie libérale, déjà bien critiquable, à mon avis, se voit devenir nuisance à l'aune de son traitement numérique. Boursicoter au dixième de seconde échappe à notre entendement mais pas à celui du "computer", alors laissons faire, c'est la loi du libéralisme  électronique. Les catastrophes économiques et financières s'enchainent et nos administrateurs de la finance  essaient vainement de garder l'air intelligent dans cet embrouillamini de multiples circonstances économiques dont certaines sont authentiquement toxiques pour nos sociétés. La mondialisation libre, pragmatique, façon néolibérale tue la mondialisation

 

L’affichage volatil du CAC-40 en bourse de 9h à 17 h. (Doc ©ADVFN)

 

A-t-on en plus associé à ces développements techniques qui nous bousculent son prochain moteur : l'intelligence artificielle (IA) ? Cela se prépare discrètement sur les paillasse de nos chercheurs, pas encore équivalente à ce que peut notre cerveau et jusqu'ici nous nous sentons encore un peu protégés de cette dramatique perspective par la sentence rassurante : Mais finalement le cerveau humain ne peut pas se comprendre lui même ! Oui, certes, j'ajoute pourtant que l'on prête à Stephen Hawking la dramatique alerte sur le prochain danger pour l'humanité que sera l'IA couplée aux actuels robots et réseaux numériques. Dire que l'on tremblait pour les seuls OGM.

 

L’Intelligence Artificielle (IA) pourrait-elle assister notre libido J  ?. (Doc de l’auteur)

 

Pendant que nous restons admiratifs et submergés par les progrès de la numérisation à outrance, cela nous évite de nous poser des questions sur les manipulations génétiques. La génétique voilà encore un sujet qui bouleverse nos sociétés industrielles de façon dramatique et la procréation assistée n'est pas le moindre des maux, l'identification génétique des humains, le tri génétique, les manipulations en tous genres jusqu'au clonage humain puisque l'animal a déjà ouvert la voie. On pourrait se dire que voilà bien un danger que le plus distrait d'entre nous peut identifier facilement mais que dans sa grande sagesse des comités d'éthique surveillent avec attention. Dérisoire retardateurs si la porte reste encore pour un temps fermée, le clonage de toute ou partie humaine passera par la fenêtre et je pense même que nous l'appellerons de nos vœux. Il est certain que pour prolonger la vie et encore plus pour remplacer un organe malade le clonage sera vite admis comme bouée de secours.

 

Le clone humain l’illumination de notre avenir ou notre pire cauchemar ? (Doc Wikipedia)

 

La Terre se réchauffe. Il y a 35000 ans, la grotte de Cosquer était accessible à pieds, aujourd'hui il faut plonger à -35 mètres sous la surface de la mer pour la visiter. C'est une des multiples manifestations du réchauffement climatique ; l'eau des océans monte de un mètre par millénaire et à ce rythme inéluctable s'ajoute

 

Un petit salut de nos très grands anciens. (Doc grotte Cosquer)

 

notre propre activité humaine qui est loin de la modérer, cela ne va pas s'arranger. Terre submergée, populations déplacées, conflits pour la survivance, guerres ; réponse à ce cataclysme annoncé : des éoliennes ou/et des panneaux solaires ; pathétiques subterfuges, on est dépassé !

 

Calanque de Morgiou à Marseille on y marchait au fond il y a 35000 ans. L’eau est montée de un mètre par millénaire. L’entrée de la grotte Cosquer y git par 35 mètres de fond. (Doc X)

 

Le boson de Higgs, l'énigme tant attendue de nos physiciens, enfin démontré au CERN à Genève, cette particule devrait nous permettre de soit disant connaître notre origine, mais finalement strictement sans intérêt pour un "supporteur footballistique "du PSG. Nous n'avons pas le temps de nous interroger sur cette découverte que voila le LIGO un compagnon de VIRGO qui met enfin le doigt sur la tant attendue onde gravitationnelle, ce sera elle qui va enfin nous permettre de  voir ce qui échappait à notre entendement du cosmos mais à la condition que nous mettions la main sur son interaction, le fameux graviton ; peut-être qu’un jour, si on sait l’apprivoiser, il nous fera enfin voir un aspect inimaginable de notre univers et nous montrera enfin la source de notre origine ; mais ça aussi cela nous passe à côté.

 

Au moment où notre vision de l’univers se précise, celle de notre monde se brouille au point de nous faire douter de notre avenir. (Doc CERN/VIGO/Wikipedia)

 

Dans nos fragiles démocraties le chaos s'est installé, plus vite et plus sensiblement, bien entendu, que dans les autocraties, mais pas pour bien longtemps, il va tous nous rattraper. Première frappée de plein fouet la politique qui se liquéfie à l'aune d'un Snowden et sont dérangeant Wikileaks ; un seul homme, même pas une lumière supérieure qui ébranle toute la diplomatie occidentale, qui, impuissante, regarde paralysée des quidams feuilleter les rapports classifiés (leur fond de commerce) avec comme seule espérance que ces lecteurs improbables ne comprennent rien à leur lecture. Politiciens, pour certains véreux, psychopathes au mieux, incompétents pour presque tous, regardent effarés le tsunami de l'information libre les submerger, et pour certains, les ringardiser.

 

Snowden à gauche Assange à droite deux dès plus populaires lanceurs d’alertes (Doc Wikipedia)

 

Pendant ce temps, un drone dont les pilotes se trouve à 8000 km de là fonce sur une cible, un véhicule 4*4 avec une mitrailleuse de 50" sur la plage arrière servie par un barbu égaré, dans un instant l'avion sans pilote va tirer un missile autoguidé qui va pulvériser la mitrailleuse avec son équipage de barbus illuminés et le véhicule en prime. Le prix du missile est infiniment plus cher que la cible, mais cela satisfait un poste de commandement militaire lui aussi installé à des centaines de kilomètres du théâtre de l'opération. Ubuesque situation où la technologie sert  finalement que l'âme des seuls financiers, marchands d'armes, de la planète et contrarie à la marge ces fous de dieu pourtant heureux de mourir pour leurs états sans nation et pour une bonne place au paradis.

 

Pendant que ce papa fait des câlins à ses enfants, les drones font leur travail à des milliers de kilomètres de là, sans état d’âme, c’est la victoire de l’intelligence industrieuse contre les barbares armés de couteaux de cuisine ! (Doc USAF)

 

Une page de publicité et de propagande mensongère, et hop c'est reparti, mais les profiteurs savent que nous savons et nous revoilà devant notre tablette oracle (TV, PC), drogués d'informations, où seul des journalistes de métier ou amateurs éclairés surnagent en arrivant à capter ce qui nous reste d'attention lucide, avant que les blogueurs presque tous anonymes ne les submergent eux aussi.

 

Dans la famille Européenne j’appelle la propagande OTAN, elle ne fait pas dans la dentelle, les méchants sont bien méchants et les gentils (nous) sommes bien gentils. (Doc OTAN)

 

Ouverture des MOOC, ces cursus gratuits dirigés par des universitaires semblant désabusés qui vous donnent à nous instruire 24 heures sur 24 sans débourser un cents sur à peu près tous les sujets, laissant les autodidactes se vautrer dans l'instruction sans même avoir besoin de sortir de chez eux. Voilà pourquoi il y a des subalternes aussi instruits que des chefs, c’est une sorte de rupture de symétrie. C’est déjà ce qui se passe à l’école où le maître qui possédait seul le savoir se heurte à des parents d’élèves aussi bien capables que lui de juger d’un cursus et de le critiquer avec pertinence.

Ces cursus universitaires, qui touchent tous les domaines, gratuits pour la plus part, ouvert à tous, sans sélection, reçus chez soi à son rythme. Que peuvent y faire les écoles, université, et grandes écoles ? (Doc C2I)

 

Fini les authentiques aventuriers, qui maintenant doivent jouer des coudes pour pousser sur le côté des touristes toujours plus envahissants. Fini aussi ces niches d'artistes fabriqués par des écoles maintenant à bout de souffle et d'imagination, protégées par des écuries presque familiales, et qui tiennent encore pour un temps des plateaux de télévision ou des antennes de radio serviles ; pendant que des multitudes de spectateurs écoutent et regardent médusés, voire même jouissifs des Caruzzo et autre Ima Sumac en herbe (The Voices) tourner la page de l'art choral sans que cela nous détournent de ces plateaux TV et Radio, comme un drogué qui goutterai une friandise après l'ingestion de sa  dose coutumière de niaiserie.

 

Ce n'est pas que le chaos autour de nous, c'est aussi le chaos dans nos têtes, même si on ne se l'avoue pas, ce monde nous échappe, la trouille s'installe, nous devenons, malgré nous, des collabos d'un système moribond s'accrochant autant se faire que peu à une épave en plein naufrage.

 

Que se passe-t-il dans la tête de ces deux militaires lorsque retenti le signal d’alarme pour activer un missile nucléaire intercontinental Minutman III ? Rien ;  c’est encore et encore un exercice de préparation à l’holocauste. (Doc USAF-SAC)

 

Ici elle s'appelle : génétique, moyens de transports, traitement de l'information, intelligence artificielle, sondes spatiales qui nous renvoient inlassablement à quelques distances que ce soit des images d'astres morts de notre système solaire, pendant qu'ici sur Terre des animaux meurent sous les coups des chasseurs de trophée indifférents à nos consternations, images de boursicoteurs anxieux en fin de journée au NYSE lorsque retenti la cloche de fin de journée (fin de partie), hommes ou femmes sans travail, sans domicile fixe, d'un pays riche, tellement déconnectés du milieu social qu'ils ne sont même plus comptabilisés comme chômeur, ils semblent ne plus exister en tous cas dans les statistiques officielles. C'est grâce à eux que le chômage diminue, et leur nombre augment, augmente, mais las, rien n'entrave la marche au nouveau progrès (pragmatique et libéral).  Au milieu de ce chaos, nous sommes debout et presque KO !

 

Le regard juvénile de cette jeune afghane s’est transformé en regard haineux de femme mure. (Doc X-Y)

 

Famille en état d’émiettement, lien sociaux usés et en perdition, travail précaire entré dans l'habitude de ce nouveau monde, marais humain se sachant sans avenir, sans attache autres qu'éphémères ou rencontrées sur la toile, robots souriants à la banque d’accueil de tous commerces ouvert 24/24 heures sans pose pipi. Consumérisme sans savoir par quoi remplacer une telle vision du monde. Monde d’ailleurs abandonné par ses intellectuels tombés en silence et remplacés par des aboyeurs, des amuseurs, des saltimbanques de l'outrance voire des lanceurs d'alertes, nous les connaissons, mais ils font partie de notre drogue, et ils le savent que nous savons qu'ils le savent. Ubuesque, iconoclaste, fascinant changement de monde qui s'écroule de tout, partout, obsolescence programmée ; monde obsolète surmonté de building géant construits sur du sable, et des champs d'éoliennes attendant un petit zéphyr pour nous donner de quoi refroidir nos colossaux serveurs de données, eux aussi chauffant 24/24 heures.

 

Ce champs éolien qui  illustre bien notre cauchemar à la perspective de manquer d’énergie électrique (Doc X)

 

Espérance de vie un peu plus longue, évidemment les montes escaliers automatiques protègent nos vieux corps de nonagénaires fatigués. Moins de chutes, plus de temps à passer dans ce chaos. Rassurant, on est une épave mais vivante!

 

Sans commentaire sur notre vie. Encore que j’ai entendu un de nos brillants champion de l’ultralibéralisme se demander de l’utilité de prolonger ces vies aussi loin que la technique l’autorise et à quel prix. Braves gens va… (Doc X)

 

Avions géants se posant sur des aérodromes géants, aux parking géants, aux files de voyageurs géantes, voyageurs attendant que les postes de douane les contrôlent, laissant pour les derniers de la file des attentes parfois plus longues que le trajet de vol. Toujours dans le mode avion, que dire de ces files d'avions qui aux heures de pointe attendant en roulant au pas les uns derrière les autres sur les taxiway pour rejoindre leur piste d'envol avec une autorisation en bonne et due forme et avec parfois l'obligation de revenir au parking refaire un complément de plein de carburant tant le lent roulage les a fait consommer ; un comble. Quoique pour cette dernière remarque je réalise que c'est un moyen d'augmenter artificiellement le trafic avion un peu comme l'intense trafic des camions sur nos routes permet de diminuer les surfaces des hangars de stockage...

 

Londres Heathrow, trafic le 31 mai 2016 à 18 :00h ; pas moins de dix avions utilisent le taxiway menant à la piste d’envol compris le gros porteur qui s’aligne pour décoller. (Doc flightradar24)

 

Ce monde change vite, trop vite pour que notre regard s'accroche à une image rassurante et stable, alors tourne le monde où de pathétiques conservateurs nous rappellent avec un accent de nostalgie comment c'était mieux hier alors que les conservateurs  des conservateurs, ceux que l'on nomme les réactionnaires, nous rappellent que les temps d'avant ceux là étaient encore meilleurs. Typhoïde, tuberculose, poliomyélite, syphilis, faisaient pourtant des carnages aux quels maux il fallait rajouter les épouvantables  guerres barbares (WWI, WWII). Pour nous c'est suspendu, plus de typhoïde, presque plus de tuberculose, oubliée la poliomyélite, blanchie la syphilis et guerre par systèmes d'armes automatiques interposés nous épargnant des champs de batailles ensanglantés.

 

Nos nouveaux champs de bataille. Ici un SNLE de l’US Navy veille sous la glace du grand Nord avec ses 24 missiles Trident D-5 armés chacun de 8 charges thermonucléaires de 150 k (TNT). Oui nous avons bien lu cela fait 192 bombes thermonucléaires et plus de 28 Mt (TNT) ; où sont les barbares et poètes de la terreur dans cette histoire ? (Doc US Navy)

 

Tout ceci est remplacé par l'excellent cancer du pancréas un tueur redoutable mais qui ne vise personne en particulier, avec la misère en plus qui n'est pas mal non plus. Pendant ce temps les politicards nous renvoient à "Gervaise",  pour organiser notre bien...

 

Cette photo n’est peut-être qu’un canular ( ?) mais elle illustre bien la victoire du petit blanc sur l’entité dite de la France Afrique (Doc X)

 

Chaos dans nos âmes, dans nos corps, dans notre cité, et avec ça nous ne sommes pas encore KO debout ?

 

Frank Drake un de nos brillants astrophysiciens qui a toute la notoriété qu'il pouvait espérer, est connu entre autre pour son activité au sein du SETI, il nous avait commis une équation destinée à déterminer le nombre probable de civilisations extraterrestres.

Au tout début des années soixante en formulant cette équation il avait découvert qu'une probable dizaine de civilisations identiques à la notre pouvait exister dans notre galaxie (à la fécondité féminine compatible). Pensez un peu, peut-être 250 milliards d'étoiles vous imaginez le nombre de planètes qui vont avec et au final pas plus d'une dizaine de civilisations comme la nôtre. Hé, c'est que nous sommes délicat nous même, sans compter avec notre chaos actuel en plus. Heureusement de plus récentes équations reformulées après la découverte réelle de planètes telluriques au tour d'étoiles ressemblant à la nôtre (Soleil) a porté cette probabilité à une centaine.

Pourquoi ne se sont-ils pas manifestés ? Les pessimistes disent que parce que une civilisation ne peut-être qu'éphémère, les motifs de fin de civilisation sont nombreux, passons ce n'est pas le sujet. D'autres n'hésitent pas à dire que oui, ils sont passés, à la recherche d'intelligence, et s'ils ont bien trouvé de la vie, nôtre vie et même capable d'un développement technique, jusqu'à la maîtrise de l’atome au risque de s’autodétruire, et Ils auront peut-être notés : vie doté d'un QI certain, mais pas d'intelligence ; et eux d'en conclure, passons à la prospection d'autres systèmes stellaires. Il faut dire qu'il y a du pain sur la planche à ce sujet dans notre seule galaxie.

 

Qu’ont-ils à redire les extra terrestres, ne sont-elles pas assez belles pour leur goût ces jolies terriennes  ? (Doc X)

 

De tous les bruits, la musique est de loin le moins désagréable (Samuel Johnson). Chaos oui, mais quid d'un chaos musical ? Notre cerveau use de moyens artistiques pour communiquer l’indicible, l'informulable au sens mathématique c'est l'art comme par exemple la musique ; ce n'est pas une discipline mathématique. L'imagerie cérébrale montre bien qu'elle ne réside pas dans notre cerveau dans ces  zones, pas plus que dans celles du domaine vocal ; le traitement de la voix vit sa vie dans d'autres contrées cérébrales. La musique  nous touche tous, elle peut s'associer à des images qui touchent tous nos sens, elle passe par dessus tout, elle est typiquement du domaine de l'Homme, les animaux en sont exclus, ils n'en ont pas besoins. Dans nôtre actuel chaos, la musique nous tempère, régule nos élans, elle est une compagne pour chacun d'entre nous. Pourtant elle aussi bénéficie de tous ces progrès techniques qui devraient lui faire générer le chaos, mais non, elle surnage au maelstrom, elle continue à nous envouter mais pas encore avec assez d'attractivité au point de nous sortir par une porte dérobée au chaos actuel. Dommage !

 

Non la musique n’est pas une singularité du bruit, ce n’est pas plus un bruit harmonieux, c’est une qualité acoustique que seul sur Terre notre cerveau d’humain peut apprécier. Elle est faite pour lui seul. (Doc X)

 

Dans ce chaos, certains se sont entichés d'une nouvelle religion ; l'écologie. Pas plus elle que le reste nous met à l'abri du chaos, on peut dire même qu'elle participe à l'accentuer. Le réchauffement climatique de la Terre est à la hausse au moins depuis trente cinq mille ans et même plus sans doute. A cela il faut rajouter pour ces derniers deux cents ans une activité humaine qui a elle aussi participé au dérèglement ; on se demande même bien pourquoi il en irait autrement, en fait seule les mesures de cette Influence sont volatiles. Les industriels font du déni. Les écologistes sont prêts à toutes les outrances pour accentuer ce ressenti, certains y voit même un nouveau fascisme dans un mouvement dictatorial, mais peu lui chaud la Terre se réchauffe avec notre assistance ou sans. Les nuisances qu'elles engendrent commencent à se voir au grand dam des refuzniks. Conflits d'intérêts entre ceux qui veulent nous amener par la force à un mode de vie moins agressif pour nous et l'environnement, et ceux qui ne croit qu'au consumérisme et en plus capitaliste libéral (surtout pas communiste). Ne nous faisons pas d'illusion l'élan écologiste qui ne peut se nourrir que de moyens de communications nouvelles et bien entendu numériques n'a en fait qu'une ambition, prendre le pouvoir sur nos idées et les courber à leur volonté dominante comme l'avaient fait chez nous en leur temps les religions. Cela fait aussi parti du chaos sans même ajouter celui que va générer le réchauffement naturel de la planète sur notre biotope. Ne l’oublions pas la première nuisance humaine sur le climat de notre belle planète  c’est le nombre ; la démographie…

 

Et avec ça on voudrait que le climat de la Terre ne soit pas en partie affecté par notre activité ! (Doc AIEA)

 

Ah, voici l'obligatoire paragraphe de l'optimisme. C'est le moment, et c'est dans les canons du genre : Unissez vous mes frères il est encore temps (allusion au film "On the Beach", 1958). C'est tout ? Oui, c'est tout, (point).

 

Unissons nous mes frères et sœurs, histoire de supporter ensemble un avenir si inquiétant (Doc Marine Nationale Française)

 

Pour nous unir à qui ? Aux barbus de qui vous savez, aux généraux qui ont fait chez nous les écoles des hautes études stratégiques comme l'IHEDN ? Attention ce ne sont pas qu'eux seuls qui nous ont amené au chaos, chacun de nous avons apporté notre cents pour nous offrir ce terrible cloaque. Les élites, certes, n'ont fait qu'en profiter tout en nous prévenant du désastre. Je me souviens avoir lu au début des années soixante dix le fameux : "Choc du Futur" d'Alvin Toffler, édifiant et à relire pour le côté comique de l'esprit d'économie libérale idyllique de l'époque. Le libéralisme social n'a rien à voir avec le libéralisme économique. Ils sont violemment antagonistes et, sans modération d'un côté comme de l'autre ils sont mortifères. Au final ils sont nuisances pour notre monde industriel et même nuisances pour les pays émergeant qu'ils devaient aider. Quoi, je n'ai pas fais allusion à la démographie, je ne peux pas tout dénoncer.

Ainsi va le chaos.

 

Le chaos a-t-il qu'un temps ? Finalement raconté comme ça on pourrait ne penser qu'à un mauvais moment à subir. C'est tout de même possible, d'un côté nous nous instruisons, cela nous rend plus intelligents, et cette intelligence peut nous amener à des choix de société (pour notre bien) dont nous n'avons même pas idée aujourd'hui. De l'autre le chaos actuel affaiblit nos saines réactions, le médiocre populisme qui nous tire vers le bas, l'abrutissement des foules dont je fais partie, peut nous amener du chaos au terrible holocauste. Qui va l'emporter ?

 

Ce calme apparent ne peux pas nous faire oublier la sourde angoisse que l’on ressent face à un monde qui nous échappe. (Doc de l’auteur)

 

Sur ce thème, voyons un moment de fiction. L’holocauste a eu tout de même lieu. Enfin le calme sur Terre va revenir. En est-on certain ? Vous souvenez vous de ce dilemme : Dans un profond cachot un ignoble nervi, authentique "brutasse" sans conscience a survécu à l'abri des murs épais de sa prison, tandis que plus loin dans une immense bibliothèque, un intellectuel archiviste un peu souffreteux, lui aussi a survécu à l'abri d'énormes épaisseurs de papier que fournissent des livres et documents. Maintenant qui va dominer le reste du nouveau monde la fragile intelligence ou le gros muscle décérébré ?

 

Ca, c'était mon côté optimiste ; dormez bien.  :-))

 

8 arrivées de « rentry vehicle » qui tombent près de Kwajalein USA. Ils sont lancés d’un missile Trident D-5 lui-même tiré par un sous marin nucléaire américain qui croise à 10000 km de là. Un grand bravo aux poètes de la terreur. Doc (US Navy).

 

JC Aveni 2015

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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 17:15
Arrivée au large de Kwajalein USA de huit RV tirés par un missile Trident D-5 de l'US Navy
Arrivée au large de Kwajalein USA de huit RV tirés par un missile Trident D-5 de l'US Navy

D'une manière générale que cache le concept américain de Prompt Global Strike Strategic actuel ?


D'abord, on peut dire qu'il s'agit d'une approche de l'utilisation de la suprématie militaire américaine sans utiliser d'arme nucléaire.

Certes, mais alors comment dissuader, voire attaquer, si seule l'Amérique adopte ce concept ?

En fait, l'Amérique souhaite pousser le monde entier à renoncer aux armes nucléaires dévastatrices (qui la dévaserait) et les remplacer par un concept haute technologie permettant de porter des coups fatals à un adversaire sans avoir à provoquer un massacre de population, rendant la frappe plus acceptable par les opinions publiques plus éduquées qu'il n'y paraît. On pourrait par ce biais aussi bien neutraliser un individu qu'un groupe d'individus jugés dangereux n'importe où dans le monde sans même envahir le pays où ils seraient lotit.

La technologie, que les USA pensent être les seuls à maîtriser, est le vecteur de ce concept. Frapper un adversaire où qu'il soit dans le monde en moins d'une heure et à moins de 3500 km de distance. Le vecteur de base en est le missile de croisière supersonique Mach 3 tiré de
sous-marins, d'avions, de bateaux et sans doute aussi de base au sol. Associés à cet armement conventionnel il faut ajouter des meutes de drones moyenne et haute altitude longue et moyenne portée. Pour assurer la précision de la navigation et de l'attaque, les réseaux de
navigation GNSS comme NAVSTAR sont la garantie essentielle à laquelle il faut ajouter les satellites de téléphonie mobile cryptée, les satellites d'observation dans tous les spectres du domaine optique et même des satellites radars. Pour assurer la sécurité de son territoire,
il faut des satellites détecteurs de lancements de missiles adverses et enfin des systèmes de brouillage électromagnétique. Ajoutons à ce panorama la furtivité des déplacements Air Mer Terre et des liaisons informatiques en réseau très sécurisées. Voilà une approche du concept
Prompt Global Strike Strategic.

Mais si les USA sont les seuls à produire ce concept de guerre zéro arme nucléaire que se passe-t-il ?

A mon avis rien ; cette dissuasion fonctionnera, elle fonctionne déjà en partie puisque l'on voit des interventions US un peu partout dans le monde sans que les pays visés puissent réagir. Bien entendu je parle de pays n'ayant pas la technologie comme je le décris plus haut. Nous
avons l'exemple d'interventions par drones longue distance sur l'Irak, l'Afghanistan, le Yémen, etc. L'envoi de commandos ultras spécialisés, infiltrés et ensuite exfiltrés en fin de mission pratiquement par tous temps ; un bon exemple c'est la capture du chef d’Al Quaida Ben Laden
au Pakistan.

Mais ne perdons pas de temps, quid de la Chine, de la Russie, et même dans une certaine mesure de l'Europe ?


Suivant la propagande américaine les deux premières cités sont des dictatures et ne sont donc pas en mesure de dominer la technologie. Quant à l'Europe , la vieille Europe si elle a la technologie elle n'a pas de politiques communes excepté celle de faire de l'argent suivant les
règles du néo-libéralisme.

Mais si le principe de l'absence de technologie ne se vérifie pas dans l'Empire chinois ou la vaste Russie que se passe-t-il ?

Si la Russie peut surveiller ses frontières de façon suffisamment étanche comment user du concept de missile de croisière ou drone, fussent-ils intelligents ? De toute façon, pourquoi étendre ce concept à ces pays qui nonobstant l'idée primaire que l'on s'en fait sont sans doute capables de ces hautes technologies ?

On va faire une brève incursion dans l'idéologie. Les USA se sont habitués aux victoires militaires devant tout adversaire leur résistant. L'Allemagne nazie, le Japon impérial, voilà des proies solides qu'a vaincues l'Amérique. Certes pour le Japon c'est certain que la toute puissance américaine a été éclatante et la victoire parfaite. Pour l'Europe nazie, c'est différent, la Russie a joué un rôle majeur dans ce conflit et si elle n'en tire pas le même prestige que les USA cela ne change rien au fond.


Puis la guerre froide s'est installée et à de rares occasions où la Russie a montré quelques faiblesses (1945 & 1962) jamais l'Amérique n'a pu aligner une réelle suprématie militaire. Il faudra attendre le changement de régime en Russie (sans révolution) pour prétendre avoir gagné la guerre froide. Si la Russie s'est mollement accommodée de cet état de fait, l'Amérique et ses dogmatiques gourous de l'ultra libéralisme ne l'ont pas acceptés. De toute façon dix ans après cette victoire économique sur le papier, l’Occident à son tour était frappé par les cracs boursiers successifs mettant à bas son arrogante posture. Le temps de rêver un peu et il fallait se réveiller ; la Russie avait réhabilité son arsenal militaire nucléaire et ses vecteurs classiques (Missiles, Avions). Certes elle restait assez fragile économiquement, mais elle faisait quelques
efforts pour garder sa place et dissuader l'Amérique de lui imposer par le poids se ses armes sa loi.

Pendant se temps au pas de sénateur sortant d'une période révolutionnaire, la Chine sortait de sa longue marche, forte de sa multitude de populations elle déployait, malgré la dictature communiste, une progression économique qui lui permettait d'éduquer ses cerveaux et d'en tirer pour les militaires des dividendes qu'elle touche aujourd'hui. Nucléairement dissuasive, son arsenal militaire moderne s'étoffe, et maîtrisant toutes les technologies elle s'impose dans l'Asie du Sud Est au détriment des USA, mais peut-être aussi de la Russie.


Le pragmatisme américain part à la conquête de ses dogmes. Puisqu'elle sait qu'elle ne peut dominer ces pays, elle peut admettre de ne se prémunir d'une attaque-surprise de ces géants quelle ne maîtrise pas. Pour la Chine il n'y a que la possibilité de compter sur les voisins proches des frontières Russes et Chinoises pour installer des systèmes d'alarme prévenant assez tôt d'une attaque massive de type première frappe pour gagner assez de temps pour punir l'assaillant même si elle doit disparaître avant l'attaquant. La MAD de Mutual Assrured Destruction fonctionne encore ; mais les dogmatiques, va-t en guerre, ne se résolvent pas à ce terrible constat.

L'idée de convertir sa technologie pour déployer le mythique bouclier anti missile vient de là.

Devant les premiers succès de ce système ABM, la Russie réagit facilement en entourant ses RV (Rentry Vehicle) armés d'un cortège de leurres qui au moins pendant la phase spatiale du vol du missile dit "middle course", égare les radars guidant les ABM (Anti Ballistic Missile). Ce premier point facilement atteint, la Russie va devoir faire face à un autre problème typiquement issu de la maîtrise des hautes technologies dont disposent les USA. Il s'agit de l'art d'intercepter les RV entrant dans l'atmosphère une fois débarrassés des leurres accompagnateurs. C'est la phase d'attaque du RV dite phase finale, très délicate, les USA ont investi lourdement dans cette technique et commence à obtenir quelques résultats encourageants. Devant cette sérieuse nouvelle menace, les Russes qui avaient en leur époque soviétique évaluée les FOBS, de Fractional Orbital Bombe Strategic et les tuyères thermopropulsives de certains missiles de croisière rouvraient leurs vieux livres jaunis par l'ancienneté et se lançaient dans la technologie MARV sans lourd handicap.

Manœuvrant Rentry Vehicle voilà l'actuel antidote aux ABM en phase finale d'attaque. Le RV est accompagné d'un bus qui lui permet de changer de route dès un peu avant la rentée atmosphérique et une fois cette rentrée accomplie encore manœuvrer à l'aide d'un moteur aérobie capable de guider de façon aléatoire la charge militaire sur l'objectif qui se dévoile trop tard pour espérer dans un avenir proche intervenir pour neutraliser l'arme.

Les USA étudient eux aussi cette technique, s'ils ne semblent pas trop actifs dans le MARV, par contre ils investissent dans les hyper vitesses à base de moteurs thermopropulseur dit RAMJET ici on parle de statoréacteur. L'emblématique X-51 de Boeing en est un bon exemple de prototype expérimental. Capable une fois largué à haute altitude par un B-52, le ramjet est accéléré à Mach 3 ou 4 par un booster puis à la limite de la zone aérobie, le ramjet est activé poussant le véhicule près de Mach 6 ou 7. Pour le moment on en est là.

Les Russes qui sont héritiers d'une longue lignée de réalisations expérimentales dans la totalité de ce domaine partent avec un bagage conséquent. Avec le prototype Burya ils explorent le vol spatial avec entrée atmosphérique contrôlée ils testent les corps portants dès les années soixante-dix. De nos jours le mystérieux programme 4202 A35-71 issu du système de missile 15A35 va donner le YU-71 qui est la réplique expérimentale russe aux ABM de type SM3 de Rayeton et même EKV américains. Ce type de RV pourrait être installé sur le futur ICBM russe de la RVSN le SARMAT RS-26.

Chez les Chinois c'est encore plus obscur un prototype serait aux essais en vol le WU-14 qui comme de YU-71 Russe sont des ramjets EHSV volants après une rentée atmosphérique à Mach 10. Certes cette vitesse est moindre qu'un RV d'ICBM simple Mach 20, mais pour ces RV leur route erratique en font des cibles inattaquables, car dotées d'une route non prédictible à court terme.

Une série de tests bien curieux se déroulent en ce moment en Russie ; des ICBM Topol et UR 100 NTTH sont lancés depuis Kaspoutine Yar en direction de réceptacles situés au Kazakhstan sur Sary Shagan (ancienne base de tests ABM soviétiques). Que penser de ces tests qui pourraient bien expérimenter la rentrée de RV manœuvrant voire même de RV propulsés en vol aérobie par ramjet. Le dernier test de ce type date du 22 août 2015 à 15:33 référence Jonathan Space Report n° 715 (Jonathan Mc Dowell).

Les USA ne sont pas sans ressources pour forcer la Russie à les suivre dans le principe PGSS dont elle espère que les Russes ne pourront la suivre faute de maîtrise technologique (sans doute avec le même espoir avec la Chine). Mais face à cette dissuasion d'un nouveau type pour le moment Chinois et Russes semblent répondre par un renforcement de leur frappe atomique longue distance, inattaquable en cas de première frappe face aux ABM US.

En parallèle avec ces armes, les satellites tueurs de satellites sont aussi au programme. Si certains tests américains ne cachent par leurs objectifs d'inspection des satellites jusqu'à l'orbite GEO, pas plus la Russie que la Chine ne semble les suivre dans cette aventure. Il faut dire que pour le moment des accords internationaux stricts entravent toute réelle approche de ce problème. Les tests américains portent sur le programme AFPC-4. On garde en mémoire aussi un certain tir ABM Chinois sur un vieux satellite épave cible il y a quelques années qui avait été convaincant.

Pour le reste les USA font dans la science-fiction avec des expériences comme le programme météorologique agressif dit HAARP de High Atmosphère Auroral Rechearch Program (ionisation artificielle de la haute atmosphère), mais il est pour le moment simplement une simple thèse.

Il y a une variante dans le sigle MAD déjà explicité plus haut : Mutuelle Destruction Admise. Sans doute encore un coup des poètes de la terreur Hi Tech.

Ici en accélération un hyper missile de croisière spatiale russe BURYA

Ici en accélération un hyper missile de croisière spatiale russe BURYA

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12 juillet 2015 7 12 /07 /juillet /2015 16:03

Rendre à Marion ce qui appartient à la Marine


Bizerte, Karouba le 22 juin 1963 le porte avion Arromanches est en mer pour participer à l'évacuation de la base aéronavale française. Cette évacuation commandée par la République Française fait suite à de graves incidents entre la France et la Tunisie ; voir l'histoire à cette URL :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bizerte#Histoire


Logo de la 12F


Le porte avion Arromanches en mer


Ce matin de juin, une patrouille de trois Corsair F4U-7 de la 12F est catapultée de l'Arromanches


Un Corsair de la 12 F va décoller de l'Arromanches

pour se diriger vers la base de Karouba à Bizerte. Le groupe est constitué d'un chef de patrouille, le Lieutenant de Vaisseau Montchenaud "Pacha" de la flottille, puis de l'Officier des équipages de 1ere Classe, Conq et l'Enseigne de Vaisseau, Marion.


L'Enseigne de Vaisseau Marion dans le cockpit du F4-U7 sur l'Arromanches

La patrouille est au grand large de la Sardaigne quand le Corsair FU4-7 367 de la 12F tombe en panne moteur. l'EV Marion, qui a été le premier pilote lâché sur Corsair à l'école de Port Lyautey, entreprend avec adresse les manœuvres d'amerrissage et se pose en mer. Marion évacue rapidement l'avion qui commence à couler, gonfle son gilet de sauvetage, pendant que l'avion fait naufrage et que le reste de la patrouille orbite au dessus de lui pour alerter les secours. Un hélicoptère de rescue H-34 HSS-1 de la 33F décolle du porte avion et se porte au secours du pilote.


Le Siko H-34 HSS-1 décolle du porte avion Arromanches



Le HSS-1 débarque l'EV Marion après son naufrage



L'EV Marion félicité par ses collègues sur le pont de l'Arromanche

Récupéré sain et sauf le pilote est ramené sur le pont du bateau où il reçoit un accueil chaleureux de la part de ses collègues pilotes et mécaniciens. Une fois passées les congratulations et comme dans toutes les Armes de notre Défense Nationale il est obligatoire de faire un compte rendu ou pour le moins de subir un "débriefing".
A l'instruction de l'accident qqs points restent obscurs. l'avion transportait la caisse noire de la flottille, celle qui permet d'assurer les cadeaux de Noël, les repas de fêtes, et célébrer dignement les arrivées et départs des membres de la flottille (escadrille). Bien entendu cette caisse n'a pas d'existence officielle, aussi on en parle pas, mais si l'on admet sans retenue la perte de sa valise PN où se trouvaient les effets du pilote (tenue de sortie, insignes, brevet de pilote de la Royale, etc.) il manque sur lui le célèbre chronomètre Bréguet que tous les pilotes militaires français on eu en dotation avec le roll-note, casque et équipement de communication, lunette de soleil etc.


Le chronomètre Bréguet en dotation dans l'aéronautique militaire française.

Interrogé à ce sujet Marion explique que tombé en panne, son chronomètre ne servait à rien et il l'avait rangé dans sa valise, et plouf la valise était désormais dans l'avion, au fond de la mer.
L'histoire semble suspecte au fourrier le fameux "garde mites", qui fera lui aussi un rapport qui aboutira à faire payer (fort cher) le dit chronomètre dont on pense que le pilote l'a gardé en sa possession.

L'enseigne de vaisseau Marion continuera sa carrière, d'ORSA, dans la Royale, Il volera à partir du Foch, du Clémenceau et je crois me souvenir qu'il aura même volé sur le "crouze" F8 Crusader et fini sa carrière sur la base de Cuers qui assurait la maintenance des aéronefs de la Marine Nationale Française à cette époque (?).


Catapultage d'un Crusader F8 (le crouze) sur le Clémenceau


Est-ce la fin de cette histoire ; Oh, non.

Suite de cette histoire

En février 1985 dans le chalut d'un bateau italien le Corsair réapparait. Par la suite des plongeurs sardes membres d'une équipe qui fait dans la récupération d'épaves de la seconde guerre mondiale plongent sur l'avion et récupèrent quelques objets dont une valise PN, des boîtes, etc. La valise ouverte donne rapidement le nom de son propriétaire : Jean-Claude Marion pilote de chasse de la Marine Française.

Quelques plongeurs retrouvent l'adresse du pilote et vont frapper à sa porte. Jean-Claude leur ouvre et, avec stupéfaction, voit exhiber la valise qu'il n'a pas de mal à reconnaitre. Sa valise !
Ouverte, il retrouve ses papiers, ses habits, qqs affaires difficilement identifiables après vingt deux ans d'immersion et, et, et le chronomètre.

Le 4 octobre 1985 à l'occasion d'une cérémonie du souvenir de la Royale, l'Amiral Doniol remet officiellement à Monsieur Jean-Claude Marion le chronomètre Bréguet (toujours en panne) acquittant du doute notre excellent collègue.


Remise du chronomètre à Monsieur Marion par l'autorité maritime militaire

Anecdotiquement, dans les boîtes remontées par les chercheurs plongeurs italiens, il y avait la caisse noire remplie de ce qu'il restait d'une monnaie de
vieux francs qui n'avait plus cours. L'histoire ne dit pas si la Marine Nationale a remboursé le chrono.


Épilogue.

En 1991, j'avais rédigé un article dans une revue radio amateur décrivant le protocole pour contacter la station orbitale russe Mir. Qu'elle ne fut pas ma surprise de me voir appelé par un radio amateur qui me disait avoir réalisé sur une calculette de poche programmable un logiciel destiné à calculer les éphémérides pour prédire les passages de la station orbitale sur un endroit donné de la Terre.
Que je vous rappelle qu'à cette époque, compte tenu de la famine de la mémoire des ordinateurs, c'était bien pire sur des calculettes ; là où nous parlons en Téra octets aujourd'hui, nous parlions à cette époque en centaines de kilo octets sur les ordinateurs et pour les calculettes en dizaines de kilo octets !


La calculette Sharp PC 1211 qu'avait programmé Jean-Claude Marion

Arriver à faire rentrer un tel programme dans un si petit espace de mémoire me rempli encore aujourd'hui d'admiration, et ce sentiment était déjà partagé à l'époque par des collègues chercheurs du CNRS en astronomie. Ce radio amateur s'appelait Jean-Claude Marion ancien pilote de chasse de la Royale !

Anecdote : 

Lors d'une manifestation (peut-être au Space Camp) Marion présentait son travail, il avait sa calculette et un petit "transceiveur radio" calé sur la fréquence 143.625 MHz FM et il faisait écouter, aux visiteurs de passage, les messages entre les cosmonautes de la station orbitale Saliout-7 et le centre de contrôle Tsup près de Moscou, quand parmi les spectateurs il rencontra Jean-Loup Chrétien, notre premier spationaute français, qui venait de rentrer de sa mission sur Saliout depuis peu. Intéressé, qu'elle ne fut pas sa surprise de voir prédire un passage de la station orbitale au dessus des Alpes Maritime, et une fois la radio réglée, d'entendre ses collègues russes encore en orbite ! De plus savoir ce radio amateur ancien pilote militaire finit de ravir notre célèbre cosmonaute français.
La réputation de JC Marion était faite dans notre milieu et pour ma part je gagnais un excellent collègue.

Par la suite JC Marion, en parfait autodidacte (nous l'étions presque tous dans ce domaine à cette époque), se lança dans l'aventure naissante de la télématique via notre seul moyen populaire de l'époque le réseau Télétel et son terminal Minitel. Si bien fait que Marion créa une entreprise dans cette confidentielle et nouvelle discipline.

Définitivement rangé des avions et des microprocesseurs, JC Marion coule désormais des jours heureux avec sa famille dans le Var.


Salut Monsieur Marion.

Jean-Claude Aveni@2005


Remarque que ne démentirait pas notre collègue responsable de la sécurité des vols à l'aéroclub :

Dans vos traversées maritimes n'oubliez pas la flottaison de secours, cela pourrait servir, n'est-il pas ?


PN = personnel navigant
ORSA = Officier de réserve en Situation d'Activité
Royale = Marine Nationale française
crouze = avion de chasse Crusader F8
12F = une des flottilles (escadrille) de l'aéronautique navale (Corsair, puis Crusader, enfin Rafale).
Rescue = sauvetage
Fourrier = magasinier


Un Breguet Alizé sur l'Arromanches


Corsair de la 15F sur l'Arromanches


Alizé à l'appontage sur l'Arromanches. 

La station orbitale Saliout-7 que nous contaction via le canal radio amateur.

Au moins un membre de l'aéroclub de la Corse ressentira une pointe de nostalgie pour la Royale.

 

 

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20 juin 2015 6 20 /06 /juin /2015 13:48

Cantilever, un fantasme ?


Dans son traité de Mécanique (tome-2) Ed Collignon traite de la mécanique statique et si, bien entendu, le mot cantilever ne fait pas partie de son vocabulaire (il est écrit en bon français) il ne parle pas plus du porte à faux.
Certes, il n'en parle pas, mais un chapitre traite des leviers dans lequel on retrouve une partie de l'expression anglo-saxonne cantiLEVER (levier). La lecture attentive de cet ouvrage très fondamental, édité en 1881 reste abscon sur les portes à faux d'autant que les expressions mathématiques qui en rendent compte sont en général très lourdes
et souvent indigestes.


 leviers page 409.jpg


Alors qu'en est-il ?

si je crois avoir bien compris le système, tout ce qui est porte à faux est cantilever ; en fait j'oserai dire que tout ce qui n'est pas monobloc (dans le genre) est porte à faux (enfin presque).

Voyons en dessins et photographies le trajet qui nous mène du porte à faux à l'aile cantilever de la plupart de nos aéronefs de type avion.

Tout d'abord puisqu'on en parle, voyons le PORTE à FAUX :



Porte à faux théorique


Deux exemples, si le premier ne pose pas de question, le second commence à chagriner puisque voilà un porte à faux qui dispose d'un point d'appui. Mais au fait qui est le point d'appui, le triangle ou le rondin ? Les deux, et passons vite.

Bon, en tous cas voilà un porte à faux ou un cantilever convenu :

La force F s'exerce sur une droite manifestement en porte à faux sur le petit triangle support.

 



Les forces en présence


Oui, mais nous c'est l'aile d'avion qui nous intéresse ! Ça va j'y viens, j'y viens. Parlons grue !



grue cantilever typique

Ah bon. C'est une grue montée en cantilever, d'ailleurs pour comparer avec la figure b, voyez ce raccourci :

 



grue simplifiée

C'est encore trop compliqué ? Alors, simplifions à l'extrême :



simplifié mais identique


Bon, c'est mieux, le point d'appui triangulaire, le porte à faux équilibré au repos, d'accord. Là ne le perdons plus de vue nous sommes en porte à faux, c'est-à-dire en cantilever.

Si je déplace le support (triangulaire), comme sur le document suivant :



modifié mais identique

Il y a toujours un point d'appui, mais orthogonal au premier exemple, c'est toujours du porte à faux conventionnel.

Permettez-moi de simplifier mon schéma de cette façon :


Cela a toujours un air familier.

Rien à dire, on est toujours dans un montage porte à faux, mais cela doit nous inspirer le fait qu'il y a dans nos activités pléthore de montages en porte à faux !

Au fait ce n'est que convention, si je vous redessine le schéma précédant de cette façon, vous ne trouverez rien à y redire, on est toujours sur le même modèle :


Le voici un peu modifié mais toujours identifiable


Ben oui, quoi ?

Alors, permettez-moi un petit gribouillis graphique comme ceci :



Oh, un autre air familier, et pourtant de la même famille

"Whouaou". Ça, cela nous interpelle !

Mais c'est bien sûr une nervure d'aile d'avion et son longeron ! Nous y voilà c'est un profil d'aile cantilever.

Vous ne voyez pas bien ?

 

Alors, voyez ce complément :

Ce n'est que ça une aile cantilever

C'est mieux ?


Quoi, il y a deux longerons !

Et alors, revoyez la figure fondamentale, la première, il y a bien deux points d'appui.

Donc cette aile suivante est bien cantilever :

 



Biplan cantilever avec complément d'entretoises et câbles de contension


"AGRrrrr" en principe oui, de fait non, c'est l'aile d'un biplan, c'est un mixe qui abouti à une chimère pour moi, car ce que ne montre pas l'aile en l'état, c'est que le revêtement de toile sera rigidifié avec des câbles en plus. Dans ce cas il y a ambiguïté et moi, ici, je cale.



L'avion Antoinette avec un profil peu orthodoxe.jpg

Accablant...

Par contre voilà une aile non cantilever sans ambiguïté.

 



Aile-de la navette russe Bourane-sts.jpg


D'accord, nous avons ici une aile monobloc faite de caissons assemblés et qui sont la structure même de l'aile, revêtement compris. Il s'agit ici de l'aile de la navette russe Bourane.


Alors celui-là est-il un cantilever ?

 



Boeing RB-47 du SAC.jpg

Meu naôn, ce n'est pas une aile cantilever, car elle est de type monobloc. Ce n'est pourtant pas écrit dessus !

Voyez sa structure :



Caissons monobloc de l'aile du B-47


Dans cette flexion de l'aile d'un B-47 on voit l'aspect monobloc


Alors, celui-ci, qui est son cadet, n'est pas cantilever (?)

 



Boeing B-52 H du SAC

Mais oui, c'est un cantilever, car son aile a des nervures qui s'appuient sur des longerons. Bon, si Boeing le dit...


Et l'hélice alors ?


Pareil ; parfois monobloc comme ceci :



hélice-monobloc.jpg

ou cantilever comme avec des pales fixées en porte à faux sur le moyeu comme celles-ci :

 



Pales d'hélice cantilever a fixer sur le moyeu


Mais regardez au tour de vous il y a du cantilever par tout sans le savoir. Reprenons ce montage fondamental :



pont-cantilever


Oui, c'est cohérent ; et la figure suivante c'est encore pareil :



pont cantilever suite

Si je vous montre ça, vous admettez que l'on est toujours en cantilever.



pont-cantilever vue d'ensemble

D'ailleurs voici un des plus beaux ponts cantilever au monde le Pont Québec, un superbe ouvrage canadien :


Pont-cantilever l'oeuvre d'art


Bon, ça y est, on est réconcilié avec ce type de montage ?



Quid du Cessna-206

Là, vous faite qu'à me contrarier. Ici c'est un semi-cantilever ! D'ailleurs moi je renonce à comprendre et donc à vous expliquer. Je retourne à mes chères études :

 



cantilever-exercice en université (mécanique).jpg

et en attendant, volez bien, volez sûr


JC Aveni, décembre 2009

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1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 16:07

 

Entre les ailes, il y a l'aviateur.

 

Si vous étiez né en 1930 et, que mordu par le démon de l'aviation dès 1950 (c'est à dire cinq ans après la fin de la terrible WWII), et que vous fassiez le premier pas pour embrasser le privilège de voler. Voici un florilège d'avions sur les quels vous auriez pu commencer votre carrière et la poursuivre, en dehors des avions d'aéroclub de l'époque bénie de l'aviation populaire mise en place par Pierre Cot et Jean Moulin, juste avant guerre.

Comme beaucoup de candidats pilote militaire (marine) de cette époque, la traversée de l'Atlantique aurait-été d'actualité pour faire un stage de pilote au titre du CFPNA et qui vous aurait ouvert à l'assistance américaine pour la formation des pilotes combat français. Je cite 
en exemple le French Student Pool de Craig Field à Selma dans l'Alabama. Il y avait sans doute d'autres filières pour former les pilotes de l'Armée de l'Air et de la Royale (Pensacola Fl). Pour parfaire ce préambule, voyez nos anciens de l'Armée de l'Air et de l'Aéronautique 
Navale qui "pantouflent" encore à l'aéroclub de la Corse, quelques un sont passés par ces voies.

 

Bien entendu l'avion école de base dans les années cinquante était encore le célébrissime T-6 Texan (SNJ pour les marins). C'était un robuste monoplan aile basse, train tricycle à roulette de queue (train avant escamotable), hélice à pas variable (?), il pouvait assurer la voltige de base, le vol de nuit, le vol VSV et la radio navigation. Il était propulsé par un moteur en étoile Pratt & Whitney de 600 CV et il volait à la vitesse maximum de 320 km/h à 6000 mètres sur 750 km. J'oubliais de vous dire qu'il était biplace en tandem.

Le T-6 Texan (SNJ) de North American (Doc X)

Le SNJ-T-6 de la Navy, par exemple vous auriez pu apprendre à piloter sur cet avion (Doc X)

 

Le classique T-6 SNJ de la marine US

 

 

Oui, d'accord, l'avionique on ne connaissait pas encore. Le tableau de bord du T-6 était spartiate (Doc X)

 

De toute façon spartiate ou pas le posé en deux points du T-6 était toujours risqué (Doc X)

Pour parfaire une formation ab initio, il aurait fallu se spécialiser, pourquoi pas sur un bimoteur ? Par exemple pour la marine nationale française un petit stage sur le Beechcraft SNB 5 aurait été un bon choix, n'est-il pas ? Cet avion américain destiné au transport léger pouvait décoller à la masse maxi de 4 tonnes. Il était propulsé par deux moteurs en étoile Pratt & Whitney de 450 CV chacun entrainant des hélices bipale à pas variable. Il volait à la vitesse maximum de 375 km/h à l'altitude de 7.000 m sur 1.000 km. Il était équipé d'un train escamotable tricycle à roulette arrière. Aménagé en cockpit biplace côte à côte suivit d'une petite cabine pouvant recevoir 6 passagers ou alors être converti en petit cargo, c'était un standard dans les liaisons ou alors la reconnaissance photo. Il faut noter aussi que cet avion était authentiquement qualifié pour le vol IFR avec dégivrage.

 

Pas mal le petit bi moteur Beechcraft SNB-5, il est ici en vol de croisière au-dessus des USA. (Doc X)

 

Certes, ce n'est pas un glasscockpit, mais il était déjà bien équipé pour le VSV et la radio navigation (Doc X)

 

A cette époque, une fois ses ailes et son étoile accrochées sur sa veste à la pochette droite de la vareuse, (brevet américain et français) il fallait se faire les griffes. Nous serions par exemple au milieu des années cinquante, si vous vouliez du lourd il y avait encore de bien belles figures de la WWII avec par exemple l'Avro Lancaster destiné à assurer des missions de surveillance et ASM au profit de la marine nationale française en 1957-60. Cet avion construit par le très britannique Avro était en fait un bombardier engagé dans la WWII en 1942. Il était équipé de quatre célébrissimes moteurs Merlin de Rolls Royce de 1280 CV chacun. Il pouvait décoller à la charge de 30 tonnes, voler à la vitesse maximum de 450 km/h avec un rayon d'action de 4.500 km à 8.000 m d'altitude. "Wouahou"

 

Oui, c'est le gros Avro Lancaster, ici exposé dans un musée britannique. (Doc X)

 

C'est un authentique Wardog de la WWII.L'Avro Lancaster en vol de croisière (Doc RAF)

 

Certes la version marine était plus spécifique, mais le poste de pilotage, c'était encore ça... (DOC RAF)

 

Le voici en patrouille maritime. L'Avgro Lancaster (DOC X)

 

Puisque le hasard vous a fait choisir cette route aéronautique, focalisons nous sur l'aéronautique de la marine nationale (pourquoi pas). 

Dans les années soixante l'aéronautique navale française mettait en service un patrouilleur américain le Neptune P2V-7. Cet avion mis en service en 1947 avec un  équipage de 4/7 personnes était équipé de deux moteurs en étoiles Wright de 3350 CV chacun plus deux 
réacteurs Westinghouse J-34 de 1.5 tonne de poussée chacun. Ce grand navigateur pouvait décoller à la charge maximum de 36 tonnes voler à la vitesse maximum de 650 km/h à l'altitude de 7.000 m sur 3.500 km. je parle d'une machine spécialisée dans la reco maritime 
et la lutte ASM.

 

Voici le Neptune P2V-7 dans sa livrée de la Royal Canadian Air Force. Il est en patrouille, Notez son radar ventral (Doc RCAF)

 

Poste de pilotage du Neptune. Pour la lutte ASM et la navigation il y avait d'autres postes d'équipage dans l'avion. (Doc X)


Vous me direz que les gros machins, certes c'est beau, mais un peu lourd. Si nous revenions au plus léger, au point d'aller vivre sur des portes avions (?). Pour ne pas quitter brutalement la lutte ASM attribuée en priorité à la marine nationale, vous pourriez piloter le Breguet Alisé ; enfin un avion de conception française. Avion original, mis en service en 1961. Il était conduit par un équipage de trois : un pilote, un radariste, un navigateur. C'était un avion à aile basse, train tricycle rentrant, mono turbopropulseur Rolls Royce Dart de 2.000 CV (plus une petite "dopette" qui le poussait à 2200 CV) et qui appliquait cette puissance sur une hélice quadri pale. Cet avion pouvait décoller (catapultage) à la masse maximum de 8 tonnes (?) il croisait à 380 km/h essentiellement en basse altitude mais il pouvait naviguer jusqu'à 6.200 m d'altitude sur 1850 km. Doté d'une crosse d'appontage il pouvait revenir se poser sur un porte avion (appontage).

 

Patrouille d'Alisé au "break"  On note sous le ventre de l'avion son radar pour la lutte ASM. (Doc Marine Française)

 

Le poste de pilotage (monoplace) du Breguet Alisé. L'avion est taillé pour la navigation VSV. (Doc DR)

 

Appontage d'un Breguet Alisé de la Royale, crosse sortie. Notez l'OA sur le côté du bateau. (Doc Marine Nationale Fr)

 

Quitter la confortable hélice pour le "jet", c'était envisageable. l'avion école de base pour cette formation restait le bien français Fouga Magister et sa version navale Zéphyr CM-175. C'était un petit biréacteur biplace en tandem fabriqué par la Société Aérospatiale Fouga en 1959. Il était propulsé par deux réacteurs turboméca Marboré de 400 kg de poussée chacun et qui pouvait le propulser à la vitesse maximum de 345 kts et il pouvait croiser à 275 kts à 30.000 feet sur une distance de 370 nm. C'est un cantilever à aile trapézoïdale médiane et train rentrant tricycle 

 

Une patrouille de Zéphir survole le PA Clémenceau (Doc SHM Toulon)

 

Certes on est un peu à l'étroit, mais il est bien équipé pour voler en VSV et faire de la voltige. (Doc bob Vertregghen)

 

Fouga Zephir entrainement à l'appontage crosse non sortie. PA Arromanche. (Doc SHM Toulon)

 

Vous voilà sur le pont d'un PA. Certes vous auriez pu voler aussi sur le mythique Corsair F4, mais vous auriez aussi bien pu attendre et voler sur ça : L'Etandard IV de Marcel Dassault ; mono réacteur, monoplace, mis en service en 1961. Cet avion faisait de l'appui sol et de la reconnaissance depuis les portes avions français. Propulsé par un réacteur SNECMA-Atar 8B, il volait à la vitesse max de 1100 km/h à 14.000 mètres d'altitude et il avait un rayon d'action de combat de 600 km et 2500 km en convoyage. Armé de deux canons il portait 1.3 tonnes de charge militaire. Cet avion était propulsé par un réacteur Bristol Siddeley Orpheus de 2.6 tonnes de poussée. Il existait aussi en version reconnaissance.

Oui, c'est un super Etendard, m'enfin je peux me tromper. De toute façon c'est la même famille (Doc Marine Nationale)

 

Là, c'est un réel Etendard au catapultage du PA Clémenceau (Doc Marine Nationale)

 

L'Etandard IV c'est un monoplace, il est spécialisé dans l'appui sol de jour (Doc Marine Nationale Fr)


Quoi, vous voulez voler plus haut, plus vite ? 

Jamais satisfait. Restons chez nos amis marins et que penseriez vous de faire un tour sur le beau F8 Crusader, le fameux Crouze !  C'était un mono réacteur Pratt & Whitney J57-P-20 de 5 tonnes de poussée, il était monoplace à aile haute (à incidence ajustable). Cet avion pouvait-être catapulté et apponter sur nos portes avions. Sa vitesse maximum était de 1850 km/h, il pouvait voler jusqu'à 18.000 mètres d'altitude avec un rayon de combat de 950 km. Armé de 4 canons il emportait une charge militaire de deux tonnes. Il existait aussi en version reconnaissance.

 

Et celui ci, il vous satisfait mieux ? Le chasseur maritime Crusader F8 alias le crouze. Doc Marine Nationale)

 

En plus ça apponte, rude certes, mais ça apponte. Notez le profil de l'aile. (Doc X)

 

C'est du bel avion n'est-il pas ? Le CrusaderF-8 arrive au break (Doc Marine Nationale, la Royale)

 

C'est un chasseur tout temps, monoplace, équipé pour le vol sans visibilité avec radar. (Doc Alexandre Gannier)


Si vous aviez été bien sage, bien professionnel, bon pilote, alors vous auriez pu vous initier à la longue formation d'officier d'appontage (OA). Oui, vous savez le gars qui joue des raquettes dans un coin du pont à l'arrière du bateau et qui prend l'air par tout temps pour aider les pilotes distraits à se poser ou à aller se faire voir ailleurs. Superbe aventure professionnelle ;  à cette place on est forcement dans les bons. Pas question de ne plus mettre ses fesses dans un cockpit, il fallait aussi garder la main pour prendre celle des autres. OA c'était et c'est toujours un métier complet de pilote.

 

Officier d'Appontage à l'antique, mais superbe (Doc X)

 

L'OA de nos jours, c'est toujours un super pilote (Doc Marine Nationale Fr)

 

Pour faciliter la vie de l'OA, le miroir d'appontage l'assiste. Il remplace les raquettes. (Doc Guillaume Ruede)

 

Bon, la tenue kaki vous pèse ?

Voler oui, mais voler civil, d'accord, mais à ce point de qualifications que vous auriez acquises et d'expériences vous pourriez tout aussi bien voler sur cet avion : Le Canadair CL-215, fabriqué au Canada par Bombardier ; le Canadair est un hydravion (aile haute) entré en service en 1975. Il  est propulsé par deux moteurs Pratt & Whitney R-2800 de 2150 CV chacun et il vole en croisière à 290 km/h sur 2100 km à 3000 m d'altitude. Conduit par  un équipage de deux (un pilote et un mécanicien).

 

Amerrissage d'un Canadair à moteurs piston. (Doc Protection Civile Fr)

 

Le cockpit du CL-125. Grand classique, Ce n'est pas un grand navigateur, pas un bon bateu, mais quel succès ! (Doc Protection Civile Fr)

 

Superbe décollage du Canadair CL-125, plein effectué. (Doc Protection Civile Fr)


Oui, vous me diriez la mer rien que la mer mais peut-on voler à ce stade de compétence sur un avion classique entièrement terrestre ?

Voici, voilà : le Tracker de Grumman S2F. Bimoteur piston à aile haute. Il est propulsé par deux moteurs piston 1425 CV volant à 300 km/h sur une distance de 1000 km. Pas mal n'est-il pas ?

 

Gruman Tracker S2F, il participe largement à la lutte anti feu de forêt. (Doc Protection Civile Fr)

 

Cockpit du Tracker. C'est un avion bien équipé pour la navigation. (Doc Protection Civile Fr)

 

Vaillant combattant du feu, le Tracker en action. (Doc Protection Civile Fr)


Pas encore content ? 

Et si vous reveniez aux fameux "fondamentaux" comme on le dit désormais. Un bon vieux Jodel D 119 avec son royal moteur piston flat de 90 CV train tricycle et aile cantilever basse. un pilote et un passager à 180 km/h, presque un oiseau.

 

Le Jodel D-119-T train tricycle roue avant, biplace, avec 90 Cv. Celui-ci il ne vole pas seul, il faut le piloter. (Doc A. Cadel)

 

Voilà de l'avion, ce n'est pas un drone ; c'est collector... (Doc A. Cadel)

 
Voilà, cette belle aventure aéronautique est finie. Dire qu'il y en a au moins un qui a traversé tout ça sans prendre une ride à l'âme (de pilote). Chapeau ; respects Hubert.

Aéronautiquement vôtre

JC Aveni @ 2011

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