Restauration de vielles façades par des compagnons. (Doc Internet)

En admirant le travail des compagnons exerçant leur art, aussi bien de menuisiers, verriers, tailleurs de pierres, et autre restaurateur de peintures dans le grand œuvre que seuls des pays riches peuvent s'offrir, par exemple la cathédrale Notre Dame de Paris, je repensais à la destruction de matériel scientifique hors d'âge qui s'accumulait dans nos caves et nos vieilles armoires de nos laboratoires scientifiques et que parfois nous jetions à la benne à ordures avec un dernier coup d'œil attristé. Avant que le camion ne récupère la benne, de-ci, de-là un curieux montait fouiller un peu les ruines pour espérer récupérer un bout, peut-être utile, j'ai participé à cet exercice, mais finalement cela s'est terminé à la poubelle locale un ou deux ans plus tard. En parcourant de nouveau vieux grimoires je revoyais des schémas d'appareils scientifiques qui avaient eu leur heure de gloire avant de rejoindre ce que je vous ai raconté au fond de la benne. Seuls quelques rares instruments rejoignaient ce que nous appelions le Domaine (d'état) où peut-être, encore que je n'ai pas été certain, ils puissent satisfaire un laboratoire en mal de crédit d'équipement.

                    Vitrine de nos vieux vénérables instruments de mesures du CNRS (Doc LMA)

Par contre nous avions créé dans notre laboratoire une vitrine assez grande pour recevoir de ces vieilleries historiques qui avaient eu leur heure de gloire au LMA (Laboratoire de Mécanique et d'Acoustique) et après remise en état par mon maître, l'ingénieur Jean Brunel, ils trônaient maintenant pour le plus grand plaisir des visiteurs, car cette vitrine donnait en grand dans notre salle de réunion, mini conférence et pots amicaux.

Pourquoi un tel sort voué à nos réalisations de génie scientifique, pire même que celui de nos friches industrielles ?

Sans doute parce qu'il est plus simple d'être séduit par un assemblage de vitrail que par la succession infime d'optique d'un super microscope et encore je ne vous parle pas d'un analyseur de spectre électronique. Sans doute trop petit pour apprécier la subtilité du montage et puis une fois le service rendu plus rien à attendre de l'objet fût-il génial à l'opposé de l'admiration portée à une sculpture sur marbre d'un corps féminin nous offrant ses charmes.

                     Une de mes réalisations : carte DMA DEC PDP-11. 1990 (Doc de l’auteur)

Maintenant que j'ai retrouvé dans ma bibliothèque quelques-uns de ces très vieux livres, et je m'ébaudis devant ces vieux schémas en noir et blanc, et j'ai récupéré aussi quelques vieux composants comme des vieux tubes électroniques comme ceux de nos anciens postes de TSF que je regarde avec nostalgie. Ainsi va la vie de nos œuvres d’art.

                                         Vieux livre de physique de 1938 (Doc CRSIM ex LMA)

                                   Page du vieux livre portant ici sur les Rayons X (Doc CRSIM)

Je tiens dans mes mains un vieux tube à Rayon X avec lequel j’ai eu à faire en 1990 au CNRS  (Doc de l’auteur)

© Aveni  fin 2024